La Leçon de Jazz d'Antoine Hervé - Autour du big band : Gil Evans

• Une initiation ludique et humoristique au Jazz

Les Leçons de Jazz d’Antoine Hervé, pianiste de renommée internationale et chef d’orchestre de l’Orchestre national de Jazz, ont maintenant acquis une solide réputation d’excellence dans tout l’hexagone et les dom-toms. Il s’agit d’une initiation au jazz divertissante et humoristique destinée aux amateurs ou à ceux qui souhaitent tout simplement le découvrir. Trois Leçons de Jazz en big-band sont proposées cette saison au Théâtre de Suresnes Jean Vilar. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le big band de jazz…

Avec ses sections de trompettes, de trombones, de saxophones et sa rythmique irrésistiblement swingante, ce pachyderme était furieusement à la mode dans les années 30, malgré la crise qui frappait durement la société. Les gens avaient simplement besoin de se distraire, de rêver, de sortir et surtout de se retrouver ensemble. Les années 40 virent les big bands progressivement abandonnés au profit des plus petites formations de type quartette ou quintette, jouant une musique révolutionnaire que l’on appelait « Be-Bop ». Mais le big band de jazz n’est pas mort pour autant. Il retrouve une nouvelle vie à la fin des années cinquante au festival de Newport, et continue depuis de vivre un rêve surnommé « revival ».

Le Big Band du Conservatoire du Xe arrondissement de Paris va sonner comme jamais pour rendre hommage à l’histoire du jazz, sous la direction de Pascal Gaubert et grâce à la présentation d’Antoine Hervé, au piano (désormais bien connu des Suresnois pour ses Leçons de Jazz).

• Gil Evans, le génial arrangeur

Cette troisième et dernière Leçon de Jazz de la saison nous fait entrer dans l’univers cool et stylé du génial arrangeur Gil Evans et de son soliste, le trompettiste mythique Miles Davis. C’est sur l’album de ce dernier, Porgy and Bess, inspiré de la comédie musicale de George Gershwin, que vont porter les explications d’Antoine Hervé. Il s’agit d’un grand ensemble de jazz, mais flanqué d’instruments inhabituels ou oubliés dans les big bands jusqu’alors : les bois. Clarinettes, hautbois et flûtes font leur apparition, mais le cor également, de la famille des cuivres. La couleur est différente de celle des « machines à swing » évoquées jusque-là. Plus raffinée, l’écriture des vents se rapproche de celle des ensembles vocaux.

Les mélodies somptueuses de George Gershwin n’ont pas pris une ride, pas plus que le style incroyablement moderne de notre tandem Miles Davis/Gil Evans qui, en son temps, fut la nourriture spirituelle de toute l’élite branchée du monde occidental.