La Madeleine Proust fait le tour du Monde

du 11 janvier au 12 avril 2003

La Madeleine Proust fait le tour du Monde

Laurence Sémonin crée un grand spectacle féerique, humoristique, émouvant, surprenant. La Madeleine décole, elle s'envole, vous aussi. " Le futur est passé, pis on s'en est même pas rendu compte ! "

Présentation
Résumé
Note d'intention

Laurence Sémonin crée un grand spectacle féerique, humoristique, émouvant, surprenant. La Madeleine décole, elle s'envole, vous aussi.
" Le futur est passé, pis on s'en est même pas rendu compte ! "

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Un sac écossais rouge et noir
Une valise à roulettes
Paris c'est Paris
Les tambours les ola
Les supporters de l'OM
Non aux OGM
Manifestation à Besançon
Une invitation à aller plus loin
Grève des trains petit train-train
Partir ne pas partir partir
ne pas partir
Voyager rester rêver envier
regretter
Résolution billet d'avion
visa tampon
Peurs
Peur d'oublier un habit
Que de soucis
Peur de se perdre
peur des autres
Peur des mots des maux
Peur du crash
Loin des sapins loin des vaches
What's your name ? Comment ?
Coma te iliama ? Comment ?
How old are you ?
Je ne comprends pas
moi pas comprendre
Peur de ce qui n'existe pas
Peur pour rien
Aéroport Charles-de-Gaulle 
rien à déclarer ?
Confitures de framboise Comté
Saucisses de Morteau
New York c'est beau c'est haut
Les sirènes les bottes bien cirées
de la police montée bien
polissées les flics qui font clic
Les égoûts qui fument comme
au cinéma
Rencontre du 3°type
à Central Park.
Ouah !
Retour à Derrière les Gras
Allo c'est toi Simone ça va
pi' chez toi ça va pi' toi ça va
Simone ?
Déjà envie de repartir
Comment ça se fait qu'on
a attendu si longtemps
pour aller voir ailleurs ?
Plus peur
How are you ? Très bien et vous ?
Muchas gracias, hala compaùero
Jicaltepec pyramides aztèques
Bidon bidon bidonville
Pollution prostitution oppression
Oh si y sont beaux ces p'tits gosses
Carnaval à Rioz mais pas de
Janeiro
C'est l'an 2000
Défaire les valises vider son sac
Déballer les souvenirs
tic tac
Air India
Les vaches blanches et brunes
et noires libres dans la rue
sur les trottoirs
Manger avec la main
Dormir dans les trains
Curry saris sadhous encens riz
chapati monkey
La soie de Bénarès
Ablutions processions
Les coups de klaxon
des rickshaus des autos
Un mort qui passe en vélo
Manchots culs de jattes
et maradjahs
Shiva
Le soir regarder glisser les flammes des âmes
sur les eaux paisibles du Gange
La nuit voir s'envoler les anges
Qu'est qu'on mange ?
Where do you come from ?
Nirao
Mao dressé debout à Chengdou
Petits métiers au coin des rues
Les brumes de la vallée perdue
Simone je t'écris du
« Montipichu »
de la Réunion du Gabon
du Québec
Je t'écris du désert
Le fleuve est à sec
Danse avec la pluie
Danse de saint Guy
Et comment ils vivent
au Pôle-Nord ?
D'abord visiter le lion de Belfort
Ici ailleurs
Plus près plus loin
Rapporter des bruits des odeurs
du jasmin
Respirer écouter
battre son coeur
Tout est plus léger
Valser valser
La Madeleine décolle
elle s'envole
bye bye
Et moi je danse
Et je lui dis merci
gracie dankeschôn
thankyoii gracias
xixie aligato efJ1aristo
spasiba choukran... 

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En 1982 j'ai 31 ans et j'entre dans la peau d'une vieille femme, paysanne, 76 ans, le dos voûté, l'arthrose au bras, vive, curieuse, le corps jeté en avant. Toujours quelque chose à faire. Quelque chose à dire. Faire plutôt que être. Sa voix qui sent la bise et les sapins, accompagne comme une musique les gestes qui ont en mémoire le savoir-faire, dans un quotidien barricadé d'habitudes et de manies. Une miette de pain a l'insolence d'un obstacle au bon fonctionnement des engrenages.

Ce personnage je le crée poète involontaire et je l'installe dans le réalisme. Le réalisme est ambigu, c'est son charme infini. Le questionnement fertile s'installe. Derrière une expression bénigne (« en vase clos »), une satire sociale (« en vaste clos »). La Madeleine Proust trimballe ses pataquès, sa philosophie instinctive, de la table en formica à l'évier, de l'évier à la fenêtre, du détail à l'universel. 

En 1986 j'ouvre la porte de la cuisine sur le jardin. Depuis 82 j'ai élargi mon champ de vision. La Madeleine aussi. Côté cour mon coeur bat dans sa peau de nylon, ma voix crie, dénonce, raconte, pleure et chante.

La Madeleine Proust est mon habit de scène. Et à présent mon porte-Parole.

À l'an 2001 juste un pas à faire, celui qui « coûte ». Pour sortir de son jardin et enjamber les frontières. La Madeleine Proust n'a pas vieilli mais le rythme autour d'elle s'est accéléré dans une course vertigineuse à la production, à la consommation, course aux armements, course contre le temps. La famille éclate. Un neveu déménage à Belfort, un autre s'installe à Marseille, une nièce à New York, la Véro à Delhi... 

Ainsi j'emmène la Madeleine Proust dans des paysages qui n'existaient pour elle que sur les cartes postales collées sur le buffet de sa cuisine. Je l'emmène dans la rumeur des villes proches (Besançon, Belfort). Dans l'exotisme de Marseille, jusqu'à l'autre bout du monde (Inde - Afrique - Québec - Mexique...) 

Elle découvre l'inconnu qui loin d'être hostile comme elle le craignait, au-delà des barrières de la langue et des coutumes, lui ouvre les portes de la fraternité. «Comment ça se fait qu'on a attendu si longtemps pour aller voir ailleurs».

Elle nous restitue à travers sa lorgnette, à travers le tamis de sa culture ses impressions de voyage. Elle nous renvoie à nous-mêmes, à nos a priori, à nos préjugés, à nos conditionnements d'occidentaux. Avec l'oeil malin du bon sens. Et par son humanité, elle nous révèle une part de notre humanité.

Elle n'est pas allée aux écoles mais la vie pour elle est une école. « Les voyages forment la jeunesse, même pour les vieux ».

Dans ce troisième spectacle les tableaux se succèdent comme les diapositives qu'on montre à sa famille, à ses voisins au retour d'un voyage. On commente, on extrapole, on délire. Des yeux dans l'ombre qui nous narguent, les monstres ailés de nos fantasmes. Sur le fond de scène surgissent des anges ou des démons, les spectres de nos peurs, les rêves secrets de nos âmes.

La Madeleine dans son franc parler s'ouvre vers l'inconnu, le fantastique, la féerie, la magie. Elle se prend à rêver, à danser, à chanter. Et bascule peu à peu dans ses visions surréalistes où d'étranges êtres croisent sa route.
Pour la Madeleine j'ai appris à prendre l'accent, à voûter mon corps, à placer ma voix, à plumer une poule, à tenir les fils invisibles qui me relient au public pour jubiler avec lui.

Pour moi la Madeleine va chanter et danser jusqu'au tourbillon final où je me sépare de ma fausse peau de tissu, de la perruque grise et où je danse libre et légère, jaillie du ventre de la scène, nourrie de tout ce que ce personnage m'a donné depuis 20 ans.

À travers la Madeleine Proust je revendique le droit à la parole des gens simples, la nécessité de transmettre le savoir, les particularismes de langue, les accents de nos terroirs, le droit à la différence. Les prises de conscience qui nous bouleversent à l'intérieur, nous mènent par la main au lâcher prise, au pardon, à la compréhension des autres.

Le droit de rire de tout - mais pas n'importe comment.
Dire qu'on voit les choses comme on est, et pas comme elles sont.
À l'heure du « jeunisme », j'offre une vieille femme à aimer.

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Sélection d’avis du public

RE: RE: La Madeleine Proust fait le tour du Monde Le 28 janvier 2003 à 17h42

ALLEZ Y ..... §§§

RE: RE: La Madeleine Proust fait le tour du Monde Le 27 janvier 2003 à 15h26

spectacle super drôle et très bien vu ; on aurait envie de retenir toutes ses remarques...Le bon sens est là, pas de mots déplacé, enfin j'ai adoré !! courez y !!

RE: La Madeleine Proust fait le tour du Monde Le 12 janvier 2003 à 00h19

PS pour Laurence : bravo et merci !

La Madeleine Proust fait le tour du Monde Le 12 janvier 2003 à 00h15

Nous sortons de "la première" de cette nouvelle Madeleine ! Emerveillé par la version initiale de la Madeleine (quel bon souvenir , tout en finesse, humour et sens de l'observation), un peu déçu par la version 2 (mais néanmoins partant pour une version 3 "tour du monde"), nous venons de passer une excellente soirée en ayant retrouvé l'humour et le sens de l'observation de ce monde "bien de chez nous" et maintenant "au tour du monde". Un conseil : ne ratez pas cette Madeleine.

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RE: RE: La Madeleine Proust fait le tour du Monde Le 28 janvier 2003 à 17h42

ALLEZ Y ..... §§§

RE: RE: La Madeleine Proust fait le tour du Monde Le 27 janvier 2003 à 15h26

spectacle super drôle et très bien vu ; on aurait envie de retenir toutes ses remarques...Le bon sens est là, pas de mots déplacé, enfin j'ai adoré !! courez y !!

RE: La Madeleine Proust fait le tour du Monde Le 12 janvier 2003 à 00h19

PS pour Laurence : bravo et merci !

La Madeleine Proust fait le tour du Monde Le 12 janvier 2003 à 00h15

Nous sortons de "la première" de cette nouvelle Madeleine ! Emerveillé par la version initiale de la Madeleine (quel bon souvenir , tout en finesse, humour et sens de l'observation), un peu déçu par la version 2 (mais néanmoins partant pour une version 3 "tour du monde"), nous venons de passer une excellente soirée en ayant retrouvé l'humour et le sens de l'observation de ce monde "bien de chez nous" et maintenant "au tour du monde". Un conseil : ne ratez pas cette Madeleine.

Informations pratiques

Théâtre des Bouffes Parisiens

4, rue Monsigny 75002 Paris

À l'italienne Bar Grands boulevards Opéra Vestiaire
  • Métro : Quatre Septembre à 161 m, Pyramides à 286 m, Opéra à 295 m
  • Bus : Petits Champs - Danielle Casanova à 133 m, Sainte-Anne - Petits Champs à 143 m, Richelieu - 4 Septembre à 229 m, Choiseul à 306 m, Opéra à 325 m, Opéra - Rue de la Paix à 353 m
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Plan d’accès

Théâtre des Bouffes Parisiens
4, rue Monsigny 75002 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 12 avril 2003

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Spectacle terminé depuis le samedi 12 avril 2003