Le spectacle explore, dans un même souffle, l’intimité du cabinet médical, là où les patients libèrent la parole ; et la trajectoire de vie personnelle de Bruno Sachs, médecin généraliste de campagne. À partir de 12 ans.
À partir de 12 ans.
« Soigner, c’est avoir envie de prendre dans ses bras sans pouvoir le faire, mais trouver un geste qui voudra dire la même chose. »
Le spectacle explore, dans un même souffle, l’intimité du cabinet médical, là où les patients libèrent la parole ; et la trajectoire de vie personnelle de Bruno Sachs, médecin généraliste de campagne. En lutte contre un système médical dont il rejette les acquis, il se jette à corps perdu dans sa relation avec ses patients jusqu’à s’oublier lui-même.
Patient et soignant sont tous deux des humains. Ils arpentent tous deux la route dangereuse, imprévisible et finie de la vie. Le patient est un humain tombé dans un fossé (un ravin, un gouffre) et souffre. Il demande de l’aide à ses proches et, parfois, à un soignant. C’est son attitude qui fait de lui un soignant, et non son statut. La relation de soin est une relation d’entraide, pas une relation de pouvoir. D’ailleurs, c’est la parole du patient qui désigne le soignant, elle qui décrit la situation – le fossé, le ravin, le gouffre dans lequel il se trouve. Sans la parole du patient, il n’y a pas de soignant. Sans symptômes (ce que le patient ressent), les signes (ce que le soignant observe ou non) n’ont aucune signification. Le soignant peut être tenté de penser qu’il sait mieux que le patient ce qui lui arrive. Mais c’est toujours au patient de prendre les décisions qui le concernent : il s’agit de sa vie, de son corps.
Martin Winckler
En conservant l’aspect docu-fiction du roman et la polyphonie de points de vue de patients sur le médecin, le spectacle fait émerger, dans une même respiration, les paroles des patients, comme autant de témoignages de la nécessité de vivre par delà la maladie et l’adversité ; et la parole du « soignant qui dérouille ». Il met ainsi en jeu la confrontation entre fantasme et réalité de la médecine, que vit le médecin comme le patient ; pose la question de la « bonne distance » pour soigner ; explore la porosité entre la vocation du soignant et sa vie intime, et observe ainsi l’homme sous la blouse blanche. L’histoire de Sachs évoque une médecine de proximité qui tend à disparaître, un regard sur l’Autre qui l’embrasse dans sa globalité et non juste un bout de son corps malade. Elle nous parle de cette relation si particulière, dans laquelle le partage du savoir est essentiel, où le soigné a le droit de parler, d’être écouté et surtout d’être cru.
Delphine Lefranc
Fabuleuse découverte de cet écrit très fort sur la vocation de médecin. Mise en scène ingénieuse, portée magnifiquement par les 4 comédiens. Je conseille vivement, c’est fort, intense et passionnant !
Adaptation brillante du roman éponyme. On y retrouve l'atmosphère, les questions et les doutes du soignant à la recherche de la bonne distance, si elle existe...
Pour 2 Notes
Fabuleuse découverte de cet écrit très fort sur la vocation de médecin. Mise en scène ingénieuse, portée magnifiquement par les 4 comédiens. Je conseille vivement, c’est fort, intense et passionnant !
Adaptation brillante du roman éponyme. On y retrouve l'atmosphère, les questions et les doutes du soignant à la recherche de la bonne distance, si elle existe...
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