« Iinvitus invitam dimisit. » (malgré lui, malgré elle, il la renvoya) Voilà ce que Suétone, historien latin, dit de Titus et de Bérenice. Racine et Corneille s’inspireront de ces mots. Ce sont aussi les titres des actes de cette pièce que Brasillach, alors jeune soldat prisonnier des allemands, écrivit au stalag en 1940.
La Reine de Césarée, reine juive, n’est nullement déconsidérée par Brasillach, et sort grandie des épreuves. Nous souhaitons que les spectateurs viennent vérifier ce que nous avons ressenti : comment cet homme aux idées antisémites a-t-il écrit ce plaidoyer pour une reine juive ? Quel miracle a produit cette oeuvre foisonnante et pleine de poésie ?
En montant ici La Reine de Césaré, au delà de mon désaccord avec l'écrivain politique, j’ai conscience de reconnaître le talent d’un poète. Cet homme a payé, il a été condamné à mort et exécuté, mais nous ne devons pas, en France, faire comme certains états qui, sous l’emprise d’un régime totalitaire, font disparaître le nom de leurs grands écrivains, s'ils ne défendent pas leur idéologie.
Brasillach ne fait pas recette, on sait bien pourquoi. Mais quelle surprise devant cette pièce pleine de sentiment et de poésie. Interprétation magistrale, devant un public hélas clairsemé. Allez voir!!
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Brasillach ne fait pas recette, on sait bien pourquoi. Mais quelle surprise devant cette pièce pleine de sentiment et de poésie. Interprétation magistrale, devant un public hélas clairsemé. Allez voir!!
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