Le contrebassiste attend l'heure de la représentation de l'Or du Rhin. Entre l'alcool et la musique, il plaisante, il plastronne, il titube, son imagination se met en branle, part au grand galop et le flanque par terre.
Traduction française de Bernard Lortholary, Editions Fayard.
Y-a t-il quelque chose de commun entre “faire l’artiste” et “être un artiste” ? Subtile nuance que Patrick Süskind nous laisse apprécier au gré des variations de son contrebassiste qui joue... à être acteur.
Représenter La Contrebasse, c’est mettre en scène l’incessante et folle partition que l’esprit compose dans la solitude. Mettre en scène Stéphane Bierry, c’est imaginer avec ce partenaire de toujours, cet univers qui “emporte au galop et flanque par terre”. Un univers irrémédiablement lié au son : sa voix, celle de Sarah, celui de la contrebasse, de la musique, du silence qui le protège des bruits du monde.
Il y a vingt ans déjà, sur les bancs du conservatoire alors que nous apprenions à devenir des artistes, Stéphane m’a pris la main pour me conduire droit au Poche-Montparnasse. Là sous le regard tendre et confiant de mon premier metteur en scène Étienne Bierry, encouragée par la directrice de ce lieu mythique, Renée Delmas, j’ai fait mes premiers pas de comédienne professionnelle. L’aventure commençait...
Plusieurs fois dirigée avec maestria par Étienne, et Marion Bierry (dont tout récemment dans sa remarquable mise en scène de l’Illusion Comique) je retrouvais avec bonheur un Stéphane-Victor, Stéphane-Horace, un Stéphane-Clindor... J’avais trouvé une famille, de celle qui vous choisit par Amour... du théâtre. Vingt ans plus tard, Stéphane me reprend par la main pour faire voyager la contrebasse au Poche-Montparnasse. Diriger Stéphane, ça ne se refuse pas, être choisie par Amour... du théâtre ça ne se discute pas.
Alors, à chaque lever de rideau, ne pas oublier de se dire : “Quand je tire mon archet, c’est un petit morceau de mon coeur vivant que je déchire. Ce que je fais, ce n’est que la discipline d’une vie où aucun jour n’est férié. J’accomplis mon destin.” (Pascal Quignard Tous les matins du monde).
Elisabeth Vitali
Des grands compositeurs aux plus obscurs, des interprètes illustres à ceux qui resteront méconnus, des symphonies légendaires aux concertos oubliés, c’est tout un univers musical qui résonne dans la Contrebasse.
Rendre compte de cet univers dans la mise en scène proposée, c’est donner la juste place à la Musique au coeur du monologue de l’acteur. C’est construire des allers-retours permanents entre ces deux disciplines exigeantes. C’est porter un regard pointilleux sur les attitudes et les réflexes types du musicien afin d’enrichir la performance de l’interprète.
Enfin, c’est avoir toujours à l’esprit : « La musique se situe à une telle hauteur que nul entendement humain ne saurait la saisir, et elle exerce une action à laquelle nul ne peut se soustraire, sans que personne soit cependant capable d’en rendre compte. » (Goethe).
Raphaëlle Cambray
" Stéphane Bierry est aussi déchirant que cocasse." L'obs de Paris
"Allez voir La Contrebasse, le défi est beau !" Le Canard Enchaîné
Un texte puissant, une mise en scène brillante, une interprétation magistrale... N'attendez pas le 13 juillet pour y aller , il sera trop tard !
Un texte puissant, une mise en scène brillante, une interprétation magistrale... N'attendez pas le 13 juillet pour y aller , il sera trop tard !
75, boulevard du Montparnasse 75006 Paris