La fin d'une liaison

le 3 décembre 2009
2 heures

La fin d'une liaison

Pour sa nouvelle mise en scène, Alain Mollot propose une adaptation du roman de Graham Greene, à la fois histoire romantique et questionnement sur la foi. A la Scène Watteau.

Une histoire d'un romantisme suflureux
Tragédie, drôlerie, mystère

Une dualité permanente
Une mise en scène « en images »

  • Une histoire d'un romantisme suflureux

Londres, 1946. Nous sommes dans le bureau de Maurice Bendrix, écrivain. Pas seulement dans son bureau, mais dans sa tête, dans sa mémoire. Qu’écrit-il ? Sa propre histoire, justement, seule alternative pour liquider une haine qui l’étouffe : la haine pour une femme, sa maîtresse Sarah.

Maurice se souvient : 1944, c’était la guerre, les bombardements, le Blitz. Il cherchait à entrer en contact avec un haut fonctionnaire suffisamment ridicule pour nourrir son nouveau roman. Il rencontre donc le brave Henry, chargé des pensions des veuves de guerre. Idéal pour la caricature. Mais il va aussi faire connaissance avec sa femme, Sarah, dont il tombe éperdument amoureux. Sarah, qui apparaît à Maurice comme une femme facile, se donne furieusement à lui.

Durant l’un de leurs multiples rendez-vous amoureux chez l’écrivain, ils subissent un bombardement terrifiant. Maurice veut descendre dans la cave. Sarah refuse de peur de rencontrer la logeuse. Il descend, seul, et est balayé par le souffle d’une explosion. Il s’évanouit et lorsqu’il se réveille, il retrouve Sarah, perdue, seule, au milieu de son appartement. Elle semble surprise et gênée de le voir vivant. Elle doit partir, dit-elle. Il ne la reverra pas pendant 2 ans. Que s’est-il passé ? A t-elle un nouvel amant ? Bendrix engage un détective qui découvrira le journal intime de Sarah…

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  • Tragédie, drôlerie, mystère

Toute la vie humaine est là, avec ce mélange de mesquinerie ridicule et de sublime. Ce récit d’amour fou digne des plus grands mélodrames va basculer dans la drôlerie notamment grâce à certains personnages comme ce détective maladroit que l’on verrait bien interprété par Peter Sellers.

Dès le début de notre histoire, Maurice et Sarah sont dans cet état d’excitation, de douleur, d’enthousiasme presque névrotique parce qu’ils sont fous l’un de l’autre, parce que c’est la guerre mais surtout parce que leur amour est contrarié. Les voilà dans ces zones de souffrances dont nous parle Léon Bloy dans la citation mise en exergue dans la préface du roman. « L’homme a des endroits de son pauvre coeur qui n’existent pas encore et où la douleur pénètre pour qu’ils soient. »

Et ce que semble nous dire Léon Bloy et Graham Greene avec lui, c’est que cela peut arriver au plus rationnel d’entre nous.

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  • Une dualité permanente

Dès le début, le narrateur nous dit que cette histoire est tissée d’amour et de haine. Comme la lumière et l’ombre, le sublime et le ridicule, le tragique et le drôle, le rationnel et l’irrationnel, cette dualité se retrouve au sein de la narration elle-même, car Maurice est écrivain et durant toute l’histoire, il écrit.

Est-t-il en train d’inventer ce qui nous est raconté ? Ou nous raconte-t-il ce qu’il est en train de subir dans sa vie ? Ou bien est-ce les deux à la fois ? Le mélange détonant de toutes ces contradictions anime notre adaptation et animera la mise en scène qui cherchera la vérité mais pas le réel...

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  • Une mise en scène « en images »

La mise en scène est centrée autour du souvenir de l’écrivain, pivot de l’histoire. Un bureau, un fauteuil, deux chaises : nous sommes chez lui.

Un jeu de panneaux noirs mobiles, permet de faire surgir les autres personnages comme autant d’apparitions qui évoluent dans sa mémoire. Nous ne sommes pas dans la réalité objective mais dans la tête d’un homme qui se souvient et qui invente, qui crée et qui subit, qui aime et qui déteste , qui ricane et qui espère, qui croit et ne croit pas.

Cette promenade dans la mémoire, la haine et les fantasmes d’un homme, nous a amené à proposer une collaboration à Jean-Pierre Lescot. Grand spécialiste du théâtre d’ombres, il va entourer les personnages de ses projections. Elles constitueront un décor d’images qui s’animeront parfois en brèves séquences.

La musique et le son ressuscitent les climats, les époques, les sentiments les évènements.

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Sélection d’avis du public

La fin d'une liaison Le 12 novembre 2009 à 15h48

excellente prestation des comédiens, mise en scène parfaite, décors originaux, spectacle à voir excellente programmation de la scène watteau à nogent sur marne

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La fin d'une liaison Le 12 novembre 2009 à 15h48

excellente prestation des comédiens, mise en scène parfaite, décors originaux, spectacle à voir excellente programmation de la scène watteau à nogent sur marne

Informations pratiques

Théâtre Jacques Carat à Cachan

21, avenue Louis Georgeon 94230 Cachan

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Val-de-Marne
  • Bus : Place Jacques Carat - Théâtre à 56 m, Mairie de Cachan à 242 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre Jacques Carat à Cachan
21, avenue Louis Georgeon 94230 Cachan
Spectacle terminé depuis le jeudi 3 décembre 2009

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