Trois surs évoquent le passé et le souvenir de leur mère : elles tentent de la décrire, de la retrouver, et vont lui donner corps, dévoilant leurs blessures, leurs fantasmes. Ces trois femmes extravagantes et burlesques vont se heurter, nouer leur alliance - petites filles unies dans la même complicité - pour mieux la dénouer ensuite. Cette mère étonnante sera ainsi, tour à tour, mariée à un argentin, à un grec, à un italien... Est-elle danseuse de claquettes ? Violoniste ? ou danseuse aquatique façon Esther Williams ? Une figure masculine - le père/amant - apparaîtra de temps à autre pour sévanouir aussi prestement quelle avait surgi. Des clins dil impertinents émaillent ce spectacle, mené sur un rythme fougueux : le passé évoqué est prétexte à des incursions vers le cinéma hollywoodien (John Wayne, Hitchcock), lexubérance méditerranéenne (Italie, Grèce, Tango Argentin), les ballets aquatiques dEsther Williams et la chanson française (Trénet, Patachou, Dalida).
"La mère quon voit danser..." est une véritable comédie musicale, un divertissement gaiement déjanté : on y chante, on y danse, on y joue la comédie !
" La mère quon voit danser " est une comédie gestuelle et musicale, écrite, chorégraphiée et mise en scène par Bruno Agati, chorégraphe actuel dont le nom est associé au modern-jazz. Remarqué avec dautres chorégraphes comme Carolyn Carlson ou Maguy Marin, sa compagnie Why Not avait été la première compagnie de jazz à avoir été subventionnée par le Ministère de la Culture.
Loriginalité de ce spectacle est de présenter un mélange des genres (théâtre, danse et chant) dun équilibre nouveau : Bruno Agati a un regard cinématographique, une approche visuelle qui apporte au spectacle une homogénéité saisissante. Loin de la comédie musicale classique alignant des numéros dansés-chantés ou parlés, cest bien un véritable film " familial " qui se déroule sous nos yeux puisque le personnage de la mère, disparue, énigmatique et passionnée, est central, et que les trois protagonistes sont trois surs, se déchirant avec les souvenirs, et bien loin de la monotonie tchékovienne !
Le fil directeur étant la mémoire, les références culturelles et les images oniriques sont nombreuses, permettant ainsi les passages de lautre côté du miroir : le spectateur est happé par cette dialectique du souvenir, secoué, tour à tour bouleversé par la dureté des rivalités féminines et familiales, ou ému par la complicité étonnante des trois surs redevenues enfants.
Enfin, le ton de la pièce est très actuel, mélange de dérision, de cynisme et démotion, mélange tout court, métissage dinfluences, au carrefour des disciplines artistiques. La magie fonctionne, au travers de tableaux chorégraphiques et musicaux nous emmenant irrésistiblement vers le rêve et le délire. Les transitions sont douces et parfaitement construites. Puis le spectateur est ramené brutalement à la crudité du théâtre, des coulisses presque, de la vie finalement. Cet art du chaud et du froid avive la tension, aiguise l'émotion jusqu'au paroxysme final, extrême dans sa simplicité et dans son dénuement : le cercle est bouclé, le " jeu " peut recommencer, et cest au spectateur de sessayer à résoudre les questions soulevées.
Cette comédie musicale est réussie (..). Bien rythmée, jonglant de références
hollywoodiennes, " La mère quon voit danser
" est un
spectacle souriant, le long des golfes clairs
Les Saisons de la Danse octobre 97
Sans conteste, un grand moment (
). Résolument moderne et décapante, cette
comédie musicale enchaîne à un rythme fou les répliques et les chants, la danse, et
les jeux de scènes.
LEst Républicain novembre 98
Le spectacle emmène son public sur les rivages de la dérision souriante et de la
fantaisie décapante.
Le Progrès janvier 99
Premier spectacle de ces Hivernales dAvignon 99, " La mère quon
voit danser
" donne le ton : mélange des genres et énergie
jubilatoire.
La Provence février 99
Définir " la mère quon voit danser
" est un exercice
dhumour périlleux tant les genres sont parfaitement intégrés. Dabord,
cest une vraie histoire avec des mots et de vraies comédiennes. (
) Ensuite,
il y a la danse. Car elles enchaînent dans un même élan parole et geste. Et, en plus,
elles chantent !
Le Dauphiné Libéré février 99
" La mère quon voit danser
" est une comédie
musicale choréoburlesque. Le scénario est bien senti. Truffé de clichés et de
rebondissements surréalistes.
La Marseillaise février 99
" Comédie musicale et déjantée " : mot acide, troublant,
curieux (
). Plus quun mot, un ton, une ambiance, qui ne nous quittera plus de
toute la soirée. (
) Les spectateurs partent heureux, enchantés, ils espèrent
retrouver le spectacle à laffiche dun grand établissement de Paris ou de
Broadway. Pourquoi pas ?
Danse Conservatoire février 99
Nouveau genre : le résultat est tout à fait convaincant, enthousiasmant de
délire imaginatif, de dérision créative.
Ouest France mars 99
Un patchwork génial ourlé des talents (claquettes, chant, mime et tutti quanti) des
quatre interprètes. Foldingue, burlesque, réjouissant, tout simplement.
La Liberté de lEst novembre 99
53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris