Cette comédie oppose deux figures de la condition féminine : celle de Clarice, la jolie veuve, qui jouit à ce titre d’une exceptionnelle liberté, celle de la jeune Doris, objet d’échange, soumise à la volonté de sa mère et de son frère.
La première partie de l’intrigue est constituée par les obstacles que la différence de bien et de condition met entre Clarice et son soupirant Philiste. Celui-ci orgueilleux et timide n’ose se déclarer, ni même croire aux sentiments de Clarice.
Mais c’est la traitrise du peu scrupuleux Alcidon, secondée par une nourrice déloyale et rusée qui soutient l’intérêt de la seconde partie. Alcidon courtise en effet ostensiblement Doris, tout en convoitant la richesse de Clarice. Doris, pas dupe, invente par un mélange de lucidité et d’indifférence stoïcienne une voie par laquelle la femme peut tirer son épingle du jeu dans un monde dominé par le bon vouloir des hommes, des parents et des Grands.
13, rue du Faubourg Montmartre 75009 Paris