La vie d’artiste racontée à ma fille

Paris 2e
du 10 mars au 15 mai 2005
2H50

La vie d’artiste racontée à ma fille

Un spectacle musical où Jérôme Savary revient aux petites formes de ses débuts. " J’ai décidé de repartir sur les routes pour raconter ma vie d’artiste. Cette vie, incroyable et loufoque, je la conterai à ma fille adorée, Nina. Elle me chantera en retour les plus belles chansons du Magic Circus, celles de Topor, de Copi, les miennes aussi. " Jérôme Savary.

La folie des débuts
L'histoire
La presse

Auteur de plus de cent mises en scènes à grand spectacle je suis régulièrement pris par la tentation des folies de mes débuts : les petites formes, qui pouvaient se jouer n’importe où, dans les préaux des écoles, les gymnases, les cafés-théâtres ou les palais des sports.

L’envie devenue trop forte, j’ai décidé de repartir sur les routes pour raconter ma vie d’artiste. Cette vie, incroyable et loufoque, je la conterai à ma fille adorée, Nina, qui a la plus gracieuse des frimousses et la plus jolie des voix de mon quartier (quartier artistique). Elle me chantera en retour les plus belles chansons du Magic Circus, celles de Topor, de Copi, les miennes aussi.

Bella Ciao!

Jérôme Savary

Direction musicale Gérard Daguerre.

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L’histoire est connue : Charlie Chaplin rêvait sur ses vieux jours de jouer avec sa fille cadette, Victoria, dans ce qui devait être son dernier film. Mais à quelques semaines du tournage, Victoria s’enfuit par la fenêtre avec un beau magicien de cirque, et le film ne se fît jamais. Chaplin s’enfonça alors dans la mélancolie.

Ma fille Nina ressemble tant à Victoria, que je me demande parfois si elle n’est pas la fille de Charlot. Moi, je vous rassure tout de suite, je ne me prends pas pour le grand Chaplin. Mais comme lui, au moment où j’arrive à l’orée de la forêt enchantée que fut ma longue carrière, j’ai eu envie de jouer avec ma fille. Il faut dire que depuis le jour de sa naissance, Nina a accompagné tous les moments de ma vie artistique. Encore au berceau, elle changeait d’hôtel tous les soirs, et n’avait pour repère, au réveil, que les visages mal démaquillés de son papa et de sa maman.

Elle avait trois ans quand je montais L’histoire du soldat de Stravinsky - Ramuz à la Scala de Milan. Je décidais d’intégrer Nina à la troupe, et demandais à la direction de faire figurer sur l’affiche légendaire de la Scala « Dans le rôle de Nineta : Nina Savary ».
« Mais le personnage n’existe pas ! » s’exclama le directeur artistique.
« Dans ma mise en scène oui, j’ai inventé le rôle ».
Et c’est ainsi que Nina, qui marchait à peine et arborait un joli tutu blanc classique, traversa la scène de la Scala, tenant sa maman par la main. Arrivée au milieu de la scène, elle chantonnait « lala lala !». Cette aventure lui permet d’écrire dans sa biographie : A débuté sa carrière de chanteuse, à l’âge de trois ans sur la scène de la Scala de Milan.

Plus tard, avec sa sœur Manon, elle a incarné un elfe dans le songe d’une nuit d’été à la Carrière de Boulbon d’Avignon. Quand j’ai compris qu’elle avait définitivement choisi d’être une artiste, je suis devenu un père sévère. Il fallait qu’elle ait un sérieux bagage.

Aujourd’hui existent des pseudos écoles qui produisent en trois mois des stars formatées pour « reality show ». Nina a suivi 15 ans d’études musicales. D’abord le piano, puis la guitare et le chant lyrique, enfin le jazz. Quand la délicieuse Clotilde Courau, qui incarnait Irma la douce, nous fit faux bond pour se jeter dans les bras d’un beau prince, Nina reprit le rôle au pied levé et triompha.

De mon côté, j’enchaînai mise en scène sur mise en scène. Des spectacles de plus en plus lourds et de moins en moins tournables, car trop chers. Je me suis alors souvenu de mes débuts avec le Magic Circus où j’arpentais les petits théâtres de province, les gymnases, les chapiteaux, les scènes de fortune improvisées dans un restaurant universitaire ou au fond d’une grange. J’ai eu envie de reprendre la route avec ma fille pour ressentir ces sensations précieuses et éphémères.

Le spectacle que nous donnons depuis quelques mois est le contraire d’un one-man-show. C’est un vrai spectacle, avec des images, de la musique et des chansons. Des numéros de magie et des colombes qui sortent d’un chapeau.

J’y raconte à ma fille les folles années soixante, soixante-dix, et le début des années quatre-vingt. J’y évoque mai 68 et ces excités (dont je n’étais pas) qui hurlaient devant les murs du Palais des Papes « Vilar, Béjart, Salazar même combat ! », les Beatles quand ils venaient en bande avec Cat Stevens voir mes spectacles dont ils admiraient le « son pourri », David Bowie, jeune homme de dix-sept ans, beau comme un dieu, qui fit partie quelque temps du Magic Circus, mes amis Arrabal, Copi, qui débuta sa carrière théâtrale chez nous, Jodorowsky et ses délirants happenings. J’y évoque les jazzmen que, par une chance inouïe, j’ai rencontré et côtoyé, lorsqu’à dix huit ans, je travaillais à New-York comme assistant d’un célèbre photographe de jazz.

Billie Holliday, la grande dame qui, interdite de Manhattan pour usage de drogue, chantait dans un « cheese burger » au fin fond de Brooklyn, le grand Monk qui m’appelait « Frenchy » et jouait pour moi seul « Blue Monk » dans un Five spot café désert. Lenny Bruce avec qui j’ai partagé une maîtresse et qui devint mon ami, Jack Kerouak et Coltrane, qui se détestaient et s’aimaient à la fois.

J’y évoque l’Argentine et sa mélancolie, Buenos Aires et son tango, la pampa où je suis né. Les folles années 70 où le sida n’existait pas encore mais la pilule oui. Tout ça raconté à une fille, la mienne qui, à vingt ans, n’a connu les caresses qu’à travers le latex, et qui vit dans un monde rongé par la crise économique et le chômage.

C’est un spectacle très spécial, injouable par d’autres, tendre et drôle à la fois (c’est du moins ce que semble penser le public qui nous fait la fête tous les soirs).

A l’Opéra-Comique, il prendra un relief particulier. En effet, j’en arpenterai pour la dernière fois la scène en tant qu’acteur. Une sorte d’adieu à une salle que j’aime tant, et que forcément, je serai appelé à quitter un jour ou l’autre.

Jérôme Savary

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"Le grand maître de la mise en scène revient avec un spectacle haut en couleurs dédié à sa fille Nina." Le journal d'ici

"Un duo capable de tout faire. Nina se glisse avec brio dans la peau des personnages qui ont marqué la vie de son papa." Le journal du Centre

"Du Grand Magic Circus à la légende Savary. Metteur en scène prolixe et exubérant à la forte personnalité, Jérôme Savary délaisse le grand-guignol pour un théâtre plus intimiste où il confie sa vie d'artiste à sa fille Nina." 24 Week-end suisse

"Ce petit show magique promet de grandes émotions, pour Nina, son père et nous tous ! quand le bonheur familial de jouer à l'extérieur, l'émotion en est décuplée. Un jeu à partager entre toutes générations " La Provence

" Le Grand Magic Savary. L'occasion en fait pour Nina de montrer toutes les facettes des son talent : comédienne, danseuse, chanteuse de music-hall, de jazz, interprète lyrique. Elle va ainsi proposer avec un égal bonheur les chansons du Magic, des compositions exotiques,des pas de ballerines ou une superbe parodie de David Bowie (...) " Ouest France

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Sélection d’avis du public

RE: RE: La vie d’artiste racontée à ma fille Le 21 avril 2005 à 11h30

Vu ce spectacle samedi 16, un peu déçu par rapport à ce que j'ai déjà vu de Savary... Le spectacle manque de rythme et de dynamisme, ce qui est un comble compte-tenu de l'aspect Music-Hall choisi: on a l'impression que cela va démarrer au milieu de la première partie et puis cela retombe. Des longueurs, une grosse demi-heure de trop surtout sur la seconde partie. Sinon, Savary est égal à lui-même... ;o), sa fille, que des critiques ont dit un peu légère face à la bête de scène qu'est son père, est excellente dans toutes les facettes de son rôle, et les musicos trés, trés bons. C'est un peu trop narratif, trés égocentré (mais ça, tient du thème aussi), un peu geignard vers la fin et cela donne une dimension fin de vie un peu lourde. Nous étions un groupe de 8 et cet avis est partagé.

RE: La vie d’artiste racontée à ma fille Le 24 mars 2005 à 11h58

J'ai vu le specatcle hier soir mercredi et c'est tout simplement étonnant, amusant, stupéfiant, grandiose! Bravo aux Savary Père et Fille qui chantent et jouent formidablement bien! Bonne continuation et merci pour ce moment de détente!

La vie d’artiste racontée à ma fille Le 14 octobre 2004 à 00h27

Du Savary de proximité, avec ses coups de gueule, sa sensibilité, sa musicalité, mais aussi quelques facilités (critique de Café du Commerce pour Mai 68 par exemple). Sa fille, Nina, a un avenir au moins aussi prometteur que son père à 20 ans

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RE: RE: La vie d’artiste racontée à ma fille Le 21 avril 2005 à 11h30

Vu ce spectacle samedi 16, un peu déçu par rapport à ce que j'ai déjà vu de Savary... Le spectacle manque de rythme et de dynamisme, ce qui est un comble compte-tenu de l'aspect Music-Hall choisi: on a l'impression que cela va démarrer au milieu de la première partie et puis cela retombe. Des longueurs, une grosse demi-heure de trop surtout sur la seconde partie. Sinon, Savary est égal à lui-même... ;o), sa fille, que des critiques ont dit un peu légère face à la bête de scène qu'est son père, est excellente dans toutes les facettes de son rôle, et les musicos trés, trés bons. C'est un peu trop narratif, trés égocentré (mais ça, tient du thème aussi), un peu geignard vers la fin et cela donne une dimension fin de vie un peu lourde. Nous étions un groupe de 8 et cet avis est partagé.

RE: La vie d’artiste racontée à ma fille Le 24 mars 2005 à 11h58

J'ai vu le specatcle hier soir mercredi et c'est tout simplement étonnant, amusant, stupéfiant, grandiose! Bravo aux Savary Père et Fille qui chantent et jouent formidablement bien! Bonne continuation et merci pour ce moment de détente!

La vie d’artiste racontée à ma fille Le 14 octobre 2004 à 00h27

Du Savary de proximité, avec ses coups de gueule, sa sensibilité, sa musicalité, mais aussi quelques facilités (critique de Café du Commerce pour Mai 68 par exemple). Sa fille, Nina, a un avenir au moins aussi prometteur que son père à 20 ans

Informations pratiques

Opéra-Comique

5, rue Favart 75002 Paris

À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Bar Grands boulevards Librairie/boutique Opéra Vestiaire
  • Métro : Richelieu - Drouot à 117 m, Quatre Septembre à 154 m, Chaussée d'Antin - La Fayette à 340 m
  • Bus : Choiseul à 115 m, Richelieu - 4 Septembre à 141 m, Le Peletier - Haussmann à 193 m, Opéra à 326 m, Opéra - Rue Halevy à 364 m
  • Entrée du Public Place Boiëldieu

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Plan d’accès

Opéra-Comique
5, rue Favart 75002 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 15 mai 2005

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