En 1653, le royaume de France sort à peine des dix années de guerre civile qui ont suivi la mort de Louis XIII. Mazarin veut frapper fort et marquer définitivement les esprits par de grands évènements. Il décide de mobiliser les plus grands artistes du temps : musiciens, compositeurs, danseurs, ingénieurs, machinistes, décorateurs, unissant leurs talents pour mettre en oeuvre l’un des plus fameux spectacles du Grand Siècle : le Ballet Royal de la Nuit.
Isaac de Benserade pour le livret, Michel Lambert, Jean de Cambefort pour la musique, Torelli (le « grand sorcier ») pour les machines et changements à vue. C’est aussi le premier spectacle de cour auquel prend part le jeune Lully, fraîchement débarqué d’Italie, mais surtout le premier grand rôle dansé de Louis XIV. Les caisses vides de l’État ne retiennent pas les commanditaires pour servir la gloire du jeune monarque : les dépenses sans limites servent un faste et une splendeur encore jamais vus à cette époque, et le succès est au rendez vous : le peuple de Paris a ovationné le spectacle au point de le faire rejouer sept soirées !
Pour ce Ballet de Cour prestigieux, c’est la Nuit qui gouverne et fait représenter au cours de quatre veilles ce qui se passe d’ordinaire pendant son empire. On voit successivement les évènements normaux où campagnards et gens de la ville rejoignent leurs logis, puis le monde interlope du coeur de Paris en 1650 (la fameuse Cour des Miracles), ensuite les fêtes et spectacles qui parent les palais et les théâtres sous l’égide de Vénus, puis la fantasmagorie d’une nuit noire peuplée de magiciens, de sorcières, de boucs aux yeux rouges, de monstres nains réunis pour une cérémonie noire (Nuit de Sabbat). Et pour finir un divertissement réunit les différents songes qui peuplent les rêves.
À l’approche de l’aube, l’Aurore surgit et annonce une clarté nouvelle dont l’éclat n’a pas d’égal : c’est le Soleil, dansé par Louis XIV - l’image du jeune Roi habillé d’or et auréolé de rayons est resté célèbre. Vainqueur des ténèbres, le jeune roi danse, entouré des Princes de France ralliés à sa cause.
Totalement reconstitué par Sébastien Daucé, ce légendaire Ballet de Cour est interprété pour la première fois en concert. Avec son Ensemble Correspondances, Sébastien Daucé a imposé un style d'une grande beauté dans les musiques du temps de Louis XIV qui lui ont valu les plus grands éloges pour ses concerts comme pour ses enregistrements. Afin de donner le plus fastueux témoignage de la vie musicale du coeur du Grand siècle, plusieurs scènes des opéras commandés par Mazarin pour Paris s’y trouvent mêlées et les personnages du ballet français se retrouvent dans les scènes italiennes. Cette fantaisie totalement inouïe trouve son unité dans le sujet principal du ballet : illustrer le monde merveilleux et irréel de la Nuit, pour mieux faire naître le Roi Soleil…
Le Ballet Royal de la Nuit
Divisé en quatre parties, ou quatre veilles et dansé par Sa Majesté le 23. Février 1653.
Textes d’Isaac de Benserade (1613-1691), Musiques de Francesco Cavalli (1602-1676), Luigi Rossi (1597-1653), Jean de Cambefort (c.1605-1661), Antoine Boesset (1587-1643), Louis Constantin (1697-1779), Michel Lambert (1610-1696) & anonymes
Reconstitution par Sébastien Daucé
enchantement total a voir et revoir dommage qu il y a que trois representations BRAVO MR DAUCE ET BRAVO A L EQUIPE DE BRUNNER POUR LA QUALITE DES SPECTALES ET L AMBIANCE DE CETTE MAGNIFIQUE SALLE PARIS FERAIT BIEN DE S INSPIRER DE VERSAILLES JP JULIEN
Pour 1 Notes
enchantement total a voir et revoir dommage qu il y a que trois representations BRAVO MR DAUCE ET BRAVO A L EQUIPE DE BRUNNER POUR LA QUALITE DES SPECTALES ET L AMBIANCE DE CETTE MAGNIFIQUE SALLE PARIS FERAIT BIEN DE S INSPIRER DE VERSAILLES JP JULIEN
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.