Isaac de Benserade, originaire de Normandie, né à Paris en 1612 et issu de la petite noblesse il viendra chercher fortune à Paris où il plaira immédiatement à Richelieu.
Il étudie la théologie à la Sorbonne tout en s'intéressant très tôt au théâtre et à une comédienne, la Bellerose dont on a gardé assez peu de traces. Fait jouer sans grand succès cinq pièces : sa première pièce, Iphis et Iante, est représentée à l'Hôtel de Bourgogne en 1634. Il se lance ensuite dans l'écriture de tragédies (Cléopâtre, 1636 ; La Mort d'Achille, 1636 ; Méléagre, 1641) et de tragi-comédies (Gustaphe ou l'Heureuse Ambition, 1637).
À la mort de Richelieu, sa réputation de galant homme et de fin esprit lui permet de gagner les faveurs de Mazarin et de la reine. Il a peu de savoir, mais beaucoup d’esprit et devient l’amusement de la Cour : le peignant sous les traits de Théobalde, La Bruyère dira qu’il était « la coqueluche ou l’entêtement de certaines femmes qui ne juraient que par [lui] et sur [sa] parole ». Poète galant fort apprécié et diseur de bons mots, il est réputé pour ses impertinences et ses épigrammes.
Entrant en collaboration avec Lully, il s’assure le monopole des ballets de cour. Il mettra tout son talent et tout son esprit à donner aux personnages de ces ballets des traits qui sont autant d’allusions malicieuses, ou méchantes, contre ceux mêmes qui en jouent les rôles.
Reçu à l'Académie française en 1674, il participe à l'élaboration du Dictionnaire et adopte le parti des Modernes dans la querelle des Modernes et des Anciens. Bien qu’il se soit retiré de la Cour, Louis XIV lui demande de mettre en rondeaux Les Métamorphoses d’Ovide. Le poète tient la gageure, mais le livre est un échec, ce qui lui attire les railleries de ses adversaires qui le plaisantent cruellement.
Il essaiera de faire oublier l'échec de cette tentative poétique en adaptant en quatrains les fables d’Ésope. Il se confronte au même échec, son temps est passé. Il meurt en 1691, ayant cependant longtemps profité non seulement d’une grande réputation auprès de la Cour, mais aussi de la considération des meilleurs esprits du siècle.
Ses oeuvres ont été regroupées dans une édition posthume en deux volumes, Oeuvres et Ballets en 1697.
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Espace La Comedia, Paris
Bouffon Théâtre, Paris
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