En langue italienne. Distribution modifiée : Karine Deshayes et George Petean joueront à l'automne 2009 ; Isabel Leonard et Dalibor Jenis au printemps 2010.
Sans doute l’opéra bouffe le plus célèbre de l’histoire de la musique et une éternelle source de délices. Rossini le composa en quelques semaines, empruntant ouverture ou airs à ses propres ouvrages, sérieux comme comiques. Mais tous les remarquables ensembles sont originaux. Dans le finale du premier acte, Rossini mêle tous les styles et enchaîne avec une virtuosité stupéfiante duo, trio, quintette et sextuor.
Le Barbier de Séville fut aussi l’un des premiers triomphes européens de l’opéra : la première, le 20 février 1816 à Rome, fut un fiasco retentissant où tous les ennemis de Rossini étaient réunis. Mais sa revanche fut rapide : le 22 février, le Barbierétait applaudi à tout rompre. Et certes, comment aurait-il pu ne pas rencontrer cette première résistance, lui qui opposait le monde ancien (Bartolo et son autoritarisme) au monde moderne, l’opéra ancien à l’opéra moderne ? Avec son incroyable verve et sa gaieté juvénile, c’est lui qui fit la fulgurante renommée internationale de Rossini.
Manuel Garcia, le créateur de Figaro, le fit représenter au Théâtre-Italien à Paris en 1819. Ce fut la même gloire à Vienne en 1822 où le Barbier fit tomber l’Euryanthe de Weber et le Fierrabras de Schubert, et à New York en 1826 où Garcia s’était embarqué avec sa fille, Maria Malibran.
Livret de Cesare Sterbini d'après la comédie de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais.
Musique de Gioacchino Rossini
Direction musicale : Bruno Campanella
Décors : Jean-Marc Stehlé et Antoine Fontaine
Costumes : Elsa Pavanel
Lumières : Geneviève Soubirou
Chef du Chœur : Alessandro Di Stefano
En 1775, Le Barbier de Séville de Beaumarchais était créé à la Comédie Française. Le sujet inspira rapidement de nombreux musiciens, en particulier Giovanni Paisiello, compositeur très populaire à l’époque, dont l’opéra-bouffe homonyme vit le jour à Saint Pétersbourg en 1782 avec un vif succès.
Lorsque, une trentaine d’années plus tard, Rossini s’attaqua à son tour à la pièce de Beaumarchais, il adopta un titre différent (Almaviva ossia l’inutile precauzione) afin d’éviter toute accusation de plagiat et il demanda même par écrit à Paisiello l’autorisation d’utiliser le sujet ! Malgré cela, la première fut un échec retentissant : les admirateurs de Paisiello ne pardonnèrent pas à ce jeune compositeur inconnu de vingt-quatre ans d’oser se mesurer au célèbrissime vieux maître. Pourtant, l’opéra de Rossini s’imposa rapidement et finit même par supplanter totalement celui de Paisiello.
Le Barbier de Séville marque un tournant dans la production comique de Rossini. Au contraire de L’Italienne à Alger ou du Turc en Italie, qui se situent dans le registre de la pure bouffonnerie, l’oeuvre satisfait aussi bien les amateurs de comique pur que les partisans d’un théâtre de caractère. Les personnages affrontent ici des situations concrètes et s’intègrent dans un climat social défini. Rossini leur a donné une dimension crédible et une épaisseur musicale inhabituelles dans l’opéra-bouffe italien.
Place de la Bastille 75012 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.