Faïza Kaddour, jeune comédienne et auteur, est la fille d’un père algérien et d’une mère française. Elle a travaillé avec Laurence Février dans Quartier Nord, une pièce écrite à partir de portraits de femmes et d’hommes du quartier de la Goutte d’Or à Paris. Elle a également joué dans Les Mille et une Nuits au théâtre de la Porte Saint-Martin pendant quatre ans.
Héritière de cette double culture familiale, Faïza Kaddour s’est librement inspirée des « mères » de son enfance. Accompagnée par l’excellente musicienne Agnès Doherty (contrebasse et violoncelle), elle a imaginé Fatou, une jeune femme mariée à un homme beaucoup plus âgé qu’elle, élevée pour être une parfaite ménagère et qui se pose des questions…
Depuis son bled en Algérie jusqu’à Paris, entre la tradition et les combats du planning familial, Fatou chemine pieds nus, se blesse, tombe, se redresse, sans jamais perdre son sens de l’humour. Elle raconte ses souvenirs, ses secrets intimes, ses convictions, ses désirs et ses doutes… et nous livre un frichti sensuel et généreux. Un hymne à la tolérance et à la connaissance, pétillant d’humour et de saveurs.
Le Fricthi de Fatou est un conte, une très belle histoire, intime et politique, poétique aussi...
Texte lauréat 2007 du Centre National du Théâtre.
Le Frichti de Fatou est né de deux intentions :
- Parler de la sexualité sous un angle mécanique : le dispositif des organes génitaux, les hormones stimulantes, les zones dites érogènes, soit l’autonomie sexuelle de notre corps au sujet de ses besoins organiques.
Cela correspond à une liberté fondamentale, celle de s’informer sur notre alchimie interne et de comprendre comment tout ça se cuisine.
- Exposer un regard nourri de deux cultures : maghrébine et occidentale dont les comportements en matière de sexualité sont aussi différents « que peut l’être un couscous d’une choucroute ».
Ces deux intentions sont nées de la nécessité de raconter mon histoire qui se mêle aux histoires des deux mères de mon enfance, par lesquelles j’ai hérité d’une double identité puisque l’une est française et l’autre maghrébine.
Le personnage de Fatou est librement inspiré de ces femmes : toute la générosité et la chaleur du tempérament maghrébin soutenu par une personnalité déterminé de pionnière du 21eme siècle.
Faïza
" Faïza est la révélation de ce festival Off. C'est une perle rare, une princesse insolente et sensuelle... " Le Figaro
1, place de Bernard Palissy 92100 Boulogne Billancourt