Au Salon d'Hercule.
Le Huitième Livre des madrigaux de Monteverdi est, par bien des aspects, une œuvre monumentale.
Monumental, le dernier Livre des madrigaux l’est tout d’abord par sa taille. Deux fois plus long que les autres, il est en fait composé de deux livres : les Madrigali Guerrieri et les Madrigali Amorosi. Pour la partie guerrière, le Combattimento di Tancredi e Clorinda, dont le texte est issu de La Jérusalem délivrée du Tasse, est un Ballo devenu célèbre par la virtuosité de ses vocalises imitant le fracas des épées des soldats. Pour la partie amoureuse, le texte du Ballo delle Ingrate a, quant à lui, été composé par le poète et dramaturge Ottavio Rinuccini.
Au-delà de son ampleur, cette œuvre est également remarquable par son contenu. Le Huitième Livre semble, en effet, avoir été composé par Monteverdi comme une commémoration de sa longue et fructueuse carrière. Le Huitième Livre est véritablement un condensé du génie de Monteverdi, comptant parmi les plus belles pages et les plus expressives de sa musique.
Enfin, le Huitième Livre est un véritable monument érigé en l’honneur du madrigal lui-même. À l’heure de sa publication en 1683, le genre du madrigal était largement considéré comme obsolète, supplanté par l’aria et l’émergence de l’opéra. Mais Monteverdi resta fidèle au genre qui lui servit toute sa vie de laboratoire de création. C’est en effet avec le madrigal qu’il expérimenta ses plus audacieuses phrases musicales, dont le Huitième Livre offre les dernières illustrations, mais aussi les plus abouties.
Par Les Arts Florissants, direction Paul Agnew.
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.