Théâtre musical pour tout public à partir de 6/7 ans. Un tarif pour les jeunes est disponible au théâtre.
Le spectacle
Une fantaisie musicale pour redécouvrir le célèbre conte de Charles Perrault
Intentions de mise en scène
Quelques réflexions sur le théâtre musical
Extraits de presse
L'Ensemble Reflex
C’est l’histoire d’une jolie gamine, qui, toute vêtue de rouge, s’en alla dans les bois retrouver sa grand-mère, et qui, sur son chemin, rencontra Compère le Loup… La suite des événements, parfaitement connue, varie cependant selon qui la raconte. Et pour la raconter en musique et théâtre, Georges Aperghis a suivi la version de Charles Perrault (écrite en 1697), la plus effrayante, la plus fantasmagorique.
L’ensemble Reflex, à l’aide d’instruments, de voix et de corps, en réinvente chaque facette : les masques et les rôles s’échangent, des images énigmatiques apparaissent et disparaissent, un tuba joue seul, le piano se transforme en castelet, un chou entre en scène, un poireau et un bâton de rhubarbe en sortent... Une petite musique sortie tout droit d’un rêve d’enfant.
"Il était une fois une petite fille de village, la plus jolie qu'on eut su voir."
Les conteurs de tout temps s'accordent là-dessus, ainsi que sur le fait qu'en passant dans un bois, elle rencontra compère le Loup. Sur la suite des événements, les avis sont partagés - des frères Grimm à Tomi Ungerer.
Georges Aperghis reprend dans sa pièce de théâtre musical Le Petit Chaperon Rouge la version écrite la plus ancienne du conte : c'est en 1697 que Charles Perrault introduit la belle enfant au chaperon rouge dans l'histoire de la littérature. Contrairement aux Frères Grimm, il renonce au Happy End. Aucun chasseur ne sauve le Chaperon Rouge et la Grand-Mère du ventre du Loup. A la place, une moralité avertit les jeunes filles de se méfier des animaux féroces et roublards.
Georges Aperghis met en musique cette ancienne version du conte. À l'aide d'instruments, de voix et de corps, l'ensemble Reflex en réinvente chaque facette. Aperghis ne change rien au texte, mais déconstruit l'histoire morceau par morceau. Chaque événement est passé à la loupe. Les mêmes passages apparaissent à plusieurs reprises dans des contextes sonores et visuels différents, parfois de façon illustrée, parfois d'une manière plus abstraite. Cependant l'action reste fluide comme un rêve d'enfant.
Les personnages se transforment constamment, les uns deviennent les autres, s'échangeant masques et rôles. Soudain le Loup porte un chaperon rouge et le Petit Chaperon rouge un visage de loup. Des images énigmatiques apparaissent et disparaissent. Un tuba joue seul, le piano droit se transforme en castelet, un chou entre en scène, un bâton de rhubarbe et un poireau l'en font ressortir. La connexion se fait dans les têtes des spectateurs. Des thèmes récurrents jouent avec la mémoire du public et provoquent des associations diverses. En 50 minutes, Georges Aperghis nous fait découvrir la poésie grinçante cachée dans ce conte.
Il convient ici de parler de superproduction par tout ce qui fait notre plaisir lorsque le grand cinéma s’offre le luxe de la poésie. Le conte de Perrault est ici parfaitement accessible alors que les rôles valsent d’une tête à l’autre. Une sorcière certainement transforme des fleurs en chou, mais c’est bien le minimum. Conte de fée, comédie musicale, dessin animé finalement méchant - on ne pourra que noter une discrète référence à Tex Avery. Pour petits et grands, avec ou sans guide. Tous les niveaux de lecture et d’écoute sont autorisés. Le plaisir des sons. Les six « Reflex » sont parfaits dans ces rôles. Très certainement une œuvre qui interrogera la réalité du conte et des conteurs d’aujourd’hui... du théâtre musical, donc.
Dominique Répécaud,
Directeur du Centre Culturel André Malraux, Nancy-les-Vandoeuvre
« Le spectacle comporte nombre d’éléments fantastiques », dit Marcus Gammel, collaborateur de Georges Aperghis, metteur en scène, et par ailleurs, auteur d’un mémoire inspiré par son travail avec le compositeur.
« Un travail passionnant, un personnage fascinant. En amont, il avait préparé une partition d’une soixantaine de pages. Pur matériel musical sans indication d’aucune sorte. Tout s’est construit au cours des répétitions. Nous avons commencé par tisser une séquence musique et paroles, que nous avons modifiée, élaborée, élargie, remodifiée encore et encore…
La plupart du temps, Aperghis arrive sans idée précise, de sorte qu’il se trouve totalement disponible aux inspirations du moment, aux suggestions, aux points forts et faibles de chacun. Comme le dit Heiner Müller : “un bon texte en sait plus que son auteur…”
En fait, plutôt que d’entrer directement dans le conte, le spectacle tourne autour, l’enveloppe comme un rêve. Et si on cherche des références, il faudrait aller du côté des dessins animés de Tex Avery : pour le rythme, la rapidité, la crudité. Pour le type d’humour. »
Respecté à la lettre mais disloqué dans la forme, Le petit chaperon rouge version Aperghis retrouve l’esprit de l’original : rien n’est ce que l’on voit ou croit voir, tout se transforme, se métamorphose. Qui est qui ?
« Aucun acteur ne joue un seul personnage. Selon les situations, chacun peut être chaperon, loup, grand-mère, conteur… Dispositif qui permet d’en dire plus que le conte lui-même, d’ouvrir les portes de l’imagination. Peut-être bien que le loup se voudrait petite fille. Ou l’inverse. Peut-être ne sont-ils tous les deux que les deux faces d’un même personnage. Peut-être que l’histoire ne traite pas de la violence, mais d’une nécessaire initiation. Un rêve n’est jamais fermé. »
Après ses diverses aventures, heureuses ou non, après qu'il a été tiré « à hue et à dia ! » par ses compositeurs, exégètes et critiques, le Théâtre Musical me paraît enfin pouvoir se cerner aujourd'hui.
Sorte de renaissance d'un genre qui cherchait encore récemment son identité, sa spécificité. En effet « musique de scène », « opéra de chambre », « mélodrame », « concert mis en scène », « renouveau lyrique »… sont appelés Théâtre Musical, par commodité sans doute, mais ceci apporte une confusion dont ce nouveau genre naissant ferait bien l'économie.
Les artistes eux-mêmes contribuent souvent à cela en ne prêtant pas suffisamment l'oreille aux balbutiements du nouveau-né, alors qu'une forme pouvant prendre en charge une « représentation musicale » en dehors de l'opéra, est recherchée et souhaitée par beaucoup.
A l'opéra, la dramaturgie est assurée par la lecture d'un livret, donc d'un texte porteur de situations dramatiques. Tout (scénographie, mise en scène, chorégraphie…) converge pour éclairer le mieux possible ces situations « musico-théâtrales » à base de texte porteur de sens. Par contre, ces dernières décennies nous avons assisté à l'éclatement du récit, à la multiplication des signaux envoyés à l'auditeur-spectateur, à la naissance d'un véritable contrepoint d'histoires diverses qui se tissent entre elles.
Cette nécessité de « raconter autrement » a provoqué des glissements dans nos différentes formes de représentation musicale, fortement enrichies par celles qui régissent les cérémonies extra-européennes. Peu à peu les composantes du spectacle musical (peinture, lumière, costumes…) se sont dissociées et tendent à retrouver leur autonomie dans le cadre d'un canevas plus vaste, autrement structuré.
D'autre part le corps des interprètes (musiciens, acteurs, chanteurs, etc.) tend à s'émanciper, à signifier, à raconter en plus de sa pratique spécifique. L'expression vocale s'est diversifiée à l'extrême et n'est plus l'attribut des seuls chanteurs.
A travers toutes ces pulvérisations dynamisantes, nous nous trouvons devant une polyphonie possible, constituée par plusieurs micro langages, capable de créer une énergie physique ou émotive en provoquant des confrontations violentes entre les sens d'une image ou d'un son et une signification purement formelle.
Comment structurer tout ceci ?
A mon avis on ne doit pas vouloir savoir tout, tout de suite. Il faut accepter les lenteurs, les aléas, les incertitudes du comportement des sons par rapport aux images, aux textes, aux gestes. Comme s'il s'agissait d'organismes vivants, nous devons les observer, les aider, les protéger aussi. Car si leur respiration interne est gênée par un voisinage malheureux ou par un malentendu formel, leur vie est en danger.
Il me paraît donc de première nécessité de dégager des lois qui permettent une certaine convivialité entre des objets et des concepts aussi contradictoires. Créer en quelque sorte le « phrasé » du Théâtre Musical. C'est le moment le plus émouvant lorsqu'une anecdote, un fragment de récit se coulent sous une forme arbitraire. Si cela fonctionne, les deux éléments se détruisent l'un l'autre et donnent naissance à un troisième, bien vivant et imprévisible. Inutile de dire que ces organismes juxtaposés ou superposés ne vivent pas à l'intérieur d'un récit linéaire. Ils sont les particules d'une histoire polyphonique. Donc pas de livret mais une partition.
La partition organise tout. Elle régit les événements principaux et secondaires (leur intensité, leur devenir), les textes abstraits ou porteurs de sens, les éclairages, les gestes. La partition n'ordonne pas seulement le « sonore » mais toutes les composantes de la représentation jusqu'aux comportements, histoires, objets, etc. Elle assure ainsi une certaine dramaturgie de l'indicible.
Ainsi, on l'aura deviné, le Théâtre Musical équivaudrait pour moi à l'envahissement du temple théâtral par le pouvoir abstrait de l'organisation musicale, et non l'inverse.
Georges Aperghis, 16 septembre 1989
Extrait de « Le corps musical », ouvrage conçu et réalisé par Antoine Gindt
"C'est poétique, vivant, humoristique et foisonnant, et si Aperghis semble déstructurer son sujet, c'est pour mieux le restructurer. La gravité cruelle de l'original n'est nullement édulcorée, et la morale laisse entendre que Perrault abordait il y a trois siècles la question de la pédophilie avec crudité. Festival de rythmes, de sonorités et d'amour des mots, le spectacle doit aussi sa qualité au grand professionnalisme des six musiciens acteurs de l’Ensemble Reflex, qui virevoltent constamment de leurs instruments à leurs accessoires tout en chantant, parlant et dansant avec une précision et une vitalité de chaque instant. Avec une affection toute particulière pour le tuba qui joue tout seul grâce à un tuyau d'arrosage..." Christian Merlin, Le Figaro, 16 Janvier 2004
"Le Petit Chaperon Rouge, re-conté par Georges Aperghis par l’ensemble Reflex, est une pure merveille. Soudain il devient clair que la musique contemporaine est faite pour ses contemporains. (...) Entre les lignes, entre les notes, entre deux sanglots longs d’un violon qui résiste, entre deux coups de vent dans la futaie d’une forêt de saxos, on rit, on se bidonne, bien mais on pige quand même que les loups- comme les enfants dont ils prisent la chair fraîche- sont de nos jours aussi nombreux, aussi félons, aussi féroces qu’hier." Georges Cazenove, Dernière Nouvelles d’Alsace, Juin 2002
"Le compositeur Georges Aperghis, figure tutélaire du théâtre musical, sait conter les histoires avec tact. Pour le jeune public il a choisi d'illustrer l'original de Charles Perrault plutôt que la variante des frères Grimm, renonçant ainsi au Happy end... C'est un joli spectacle, de cinquante minutes, plein de grâce et d'humour que propose Aperghis, qui en signe également la mise en scène. (...) Chaque événement est repris dans des contextes sonores et visuels divers, de façon plus ou moins abstraite, tandis que l'action se présente comme un rêve d'enfant. La musique est limpide, pétillante et imagée, ludique et chatoyante, immédiatement séduisante. Du pur Aperghis, exigeant et sans compromis.Un véritable petit bijou sonore." Bruno Serrou, La Croix, 26 janvier 2004
"Musique, texte, jeu, instruments (clarinettes, violon, pianos, saxophone..) et décor musical, servent une histoire à redécouvrir. Par de nombreux retours en arrière et jeux de textes différents, le conte prend alors une autre ampleur. Plus drôle parfois, naïve, mais aussi plus machiavélique. Une manière inhabituelle de faire du montage au théâtre…" Nicolas Château, L’est Républicain, Juin 2002
Constitué d’anciens étudiants du Conservatoire National de Région de Strasbourg, cet ensemble spécialisé dans le théâtre musical s’est formé à la suite d’une résidence du compositeur Georges Aperghis au CNR de Srasbourg.
En effet, après deux années d’activité ayant abouti aux spectacles Strasbourg instantanés 1 et 2 (festival Musica 1997 et 1998), rassemblant chacun une centaine de participants élèves musiciens et, pour le deuxième, des apprentis comédiens du Théâtre National de Strasbourg, celui-ci a souhaité continuer ses expériences avec une troupe de musiciens-acteurs plus réduite : un sextuor. Depuis, ils ont créé ensemble deux spectacles : Veillée (Musica 1999) d’après des fragments narratifs de Franz Kafka et Le Petit Chaperon Rouge, version contemporaine du texte de Perrault, commandée par la Philharmonie de Cologne dans le cadre de sa programmation pour les enfants.
L’ensemble s’est aussi adjoint les services d’un régisseur technique et tous souhaitent continuer dans la voie initiée par leur « parrain », se mettant à la disposition des metteurs en scène qui souhaiteraient s’essayer à cette discipline liant intégralement la pratique musicale à la présence scénique.
un grand moment d'anharmonie, de rien, de néant, aucun talent d'écriture, 90 % des enfants soufflent d'ennui... Nous n'avons peut etre pas com .... non, nous sommes trés déçu. Pour une selection Aixoise , quel dommage... merci tout de meme aux artistes pour leur travail , mais rien de plus .
un grand moment d'anharmonie, de rien, de néant, aucun talent d'écriture, 90 % des enfants soufflent d'ennui... Nous n'avons peut etre pas com .... non, nous sommes trés déçu. Pour une selection Aixoise , quel dommage... merci tout de meme aux artistes pour leur travail , mais rien de plus .
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