Une atmosphère clownesque pour cette comédie, véritable satire de la course aux honneurs.
Dans ce projet, nous développerons un travail sur le clown et le burlesque afin de « dépoussiérer » le texte très théâtral de Feydeau et approfondir le caractère des personnages. Nous utiliserons aussi des quarts de masques (faux nez et pommettes) pour amplifier et agrandir le jeu des comédiens pour dépasser l’aspect naturaliste qu’on retrouve si souvent dans les mises en scène « classiques » de cet auteur.
Le Ruban est une pièce à part dans l’œuvre de l’auteur, on peut découvrir une satire féroce de la vanité humaine, cette furieuse manie de reconnaissance à travers les fausses valeurs d’une décoration. C’est cet aspect qu’il nous a paru intéressant de développer dans une société où les « pantins » portés par les honneurs de la médiatisation prennent des dimensions d’importance extrême.
Pas de portes qui claquent, pas d’armoires à double-fond, pas de machineries compliquées… L’espace scénique nu habille les personnages qui se découvrent, face aux spectateurs, pour mieux montrer leurs misères cachées, leurs vanités blessées, leurs envies fielleuses, leurs ingénuités, leurs faiblesses…
Un travail sur l’acteur, protagoniste absolu des pièces de Feydeau. Sur les rythmes et les temps comiques. Nous avons alors privilégié « la piste » clownesque, comme réflexion sur un « état » qui n’est pas psychologique mais charnel, essentiel, primaire, pour approcher l’essence des personnages.
Une mise en scène qui s’appuie sur les ressorts comiques de la pièce, les amplifie démesurément, sans oublier le côté grotesque et satirique, avec des personnages qui s’offrent aux spectateurs dans des éclats de joyeuse insouciance.
Travaglino Luciano,
Directeur artistique
4, rue Chézy 92200 Neuilly-sur-Seine