Alexis Michalik nous raconte l'histoire de Jean-Eugène Robert-Houdin, horloger, inventeur et magicien du XIXe siècle. Mise en scène cinématographique, écriture rythmée et excellente interprétation pour un spectacle palpitant, drôle et enchanteur ! 3 Molières 2014 !
Molières 2014 de l'auteur francophone vivant pour Alexis Michalik, du metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé pour Alexis Michalik, du jeune talent féminin pour Jeanne Arènes.
En 1984, alors que se déroule le championnat d'Europe des Nations, Décembre vole un sac dans le métro. Dans le sac, il trouve la photo d'Avril jolie. Il la rappelle, ils se rencontrent dans un café. Il va lui raconter l'histoire de Jean-Eugène Robert-Houdin, horloger, inventeur, magicien du XIXe siècle.
Cette histoire les mènera tous deux sous le coffre de la BNP du boulevard des italiens, dans le théâtre disparu de Robert-Houdin, devant la roulotte d'un escamoteur, derrière les circuits du Turc mécanique, aux prémices du kinétographe, et à travers le cercle des illusionnistes.
Distribution en alternance.
« Un spectacle jubilatoire et brillant fondé sur la magie même du théâtre. Bravo ! » Armelle Heliot, Le Figaro, le 18 février 2014
« Fabuleuse pièce à tiroirs d'Alexis Michalik (...). Une ode à la magie du théâtre et du cinéma - à la magie tout court - portée par cinq comédiens enthousiastes. » Philippe Chevilley, Les Echos, 18 avril 2014
« Un petit bijou d’ingéniosité porté par six comédiens impeccables. » Direct Matin
« Un plaisir et un émerveillement assez rare au théâtre. » Le Parisien
« C’est joyeux, brillant, virevoltant, aussi estomaquant qu’un habile tour de passe-passe, bref : magique ! » Le Canard Enchaîné
« Imagination, créativité, joie, sens du spectacle, esprit de bande, tout ce qu’il faut pour faire de l’illusion théâtrale un grand moment de communion. » Marianne
« Un spectacle rare qui joue sur les ressorts d’enfance du public adulte le plus exigeant. Une épatante illusion comique ! » Figaro Magazine
Jean-Eugène Robert-Houdin (1805-1871) était horloger, mécanicien, créateur d’automates, inventeur, magicien. Il fut le premier à donner à la magie un visage plus élégant, en costume sombre et gants blancs et à l’amener dans un théâtre, plus « respectable » qu’une roulotte. Sa salle était pleine tous les soirs et il se produisit devant toutes les grandes cours d’Europe. Il était tellement connu qu’en 1856, Napoléon III l’envoya en Algérie afin de montrer aux populations locales rebelles que la magie française était la plus puissante au monde.
Déjà, en 1856, avant l’existence d’armes de destruction massive, le pouvoir colonial utilisait l’esbroufe pour asseoir ses conquêtes. La vie de Robert- Houdin est racontée dans son autobiographie, Une vie d’artiste. Au détour d’une page, on apprend qu’il possédait un théâtre d’illusions, au 8 boulevard des Italiens. Ce théâtre, 10 ans après sa mort, a été repris par un jeune industriel, héritier d’un fabricant de chaussures de luxe : le jeune Georges Méliès.
La vie de Méliès, encore plus abracadabrante, est racontée en détail dans le livre éponyme et passionnant qu’a écrit sa petite fille. On y apprend l’importance de la magie dans sa vie, ses multiples talents, échecs, inventions et succès, mais surtout on y découvre que ses films ont d’abord été projetés dans ce « théâtre Robert-Houdin », avant de parcourir le monde. Ainsi, ce théâtre disparu était le lien entre le père de la magie moderne et l’inventeur du cinéma de fiction, du gros plan, du studio, des actualités filmées, et j’en passe. Ainsi, ce petit lieu de 200 places à peine, emporta avec lui des centaines, des milliers de personnes dans un immense rêve éveillé. Et tout cela s’est passé dans la plus belle ville du monde, celle qui, au XIXe siècle, en était le centre : Paris. Il fallait absolument raconter, ré-inventer, magnifier cette histoire méconnue, romantique, magique, cinématographique et parisienne. C’est une histoire d’illusions, de théâtre, de peinture, de photographie, d’escamoteurs, de magiciens, d’amour et de kinétographe. Une histoire d’artistes, d’illusionnistes, qui se succèdent ou se croisent dans ce cénacle de rêveurs, ce cercle, en somme. Bon spectacle.
Un spectacle est une aventure joyeuse et périlleuse et il y faut des compagnons talentueux et enthousiates. À chaque nouvelle aventure, j’ai un peu l’impression de choisir égoïstement les membres de ma nouvelle famille. Vincent Joncquez est un ami de longue date, mais c’est surtout un talentueux comédien protéiforme. Gageons qu’il rendra sur scène toute la folie qu’il a dans la vie et qu’il rendra magique le personnage de Robert-Houdin.
J’ai souvent vu Arnaud Dupont jouer, je l’ai toujours trouvé excellent, et toujours espéré avoir un jour un rôle à sa mesure à lui proposer. Le voilà donc qui incarnera Georges, de l’enfance à l’âge adulte, aussi naturel et évident à 10 ans qu’à 40. Pour l’Horloger, je cherchais un acteur capable d’allier un physique alerte et la voix envoûtante de la maturité. C’est Régis Vallée qui m’a conseillé de rencontrer Michel Derville et bien lui en a pris, car à ces qualités, il ajoute une âme d’enfant et un enthousiasme d’étudiant. L’élément de la troupe le plus difficile à trouver était une actrice pouvant interpréter huit rôles différents, de la mère bourgeoise à la cochère italienne. J’ai cherché dans bien des directions ma Catherine, Louise, et autres, avant de comprendre qu’il fallait tout simplement Jeanne Arènes.
Quand à Mathieu Métral, notre Décembre, le cadet de la troupe, je le croise en Avignon depuis trois ans, il tracte et parade avec autant de charme rauque qu’il joue avec talent. Enfin, j’avais aperçu Maud Baecker dans un Henri IV où l’on parlait beaucoup d’elle mais dans lequel elle ne disait pas un mot. Par sa seule présence « marylinienne », elle illuminait le spectacle de toute sa blondeur platine. Il fallait pour Avril une fille comme elle, dont toute la salle va tomber amoureux avant même qu’elle n’ouvre la bouche, et encore plus après. Et voilà, ma nouvelle famille est née. Ajoutons-lui Olivier Roset (aidé par Juliette Azémar) à la vidéo et à la scénographie, Pascal Sautelet aux lumières, Romain Trouillet à la musique, Romain Lalire à la magie et enfin Marion Rebmann aux (très) nombreux costumes et nous serons 13 à la table du Cercle des illusionnistes !
En 1805, à Blois, naît Jean-Eugène Robert, fils d’horloger, petit-fils d’horloger. En 1861, à Montreuil, Catherine Schuering, fille de cordonnier, mariée à un riche cordonnier, donne naissance au petit Georges. En 1954, à Aubervilliers, naît Décembre. Il est abandonné à la naissance et élevé dans un orphelinat catholique. Pour ne jamais abandonner lui-même d’enfant, il décide de ne jamais en avoir. Pour ne jamais en avoir, il se fait faire une vasectomie le 17 mai 1974. Au fil des ans, il exerce plusieurs petits métiers, mais son activité principale consiste à voler des portefeuilles dans le métro parisien. Le 16 juin 1984, il vole un sac, mais sur la photo de la carte d’identité, il trouve la fille jolie. Alors, il l’appelle.
Un foulard rouge est agité devant vos yeux. Il est plongé dans une main. La main s’ouvre, elle est vide. Vos cellules grises se mettent à travailler : où est passé le foulard ? Certains savent, d’autres cherchent, les derniers ne veulent pas savoir. Tout est une affaire de perception : les aiguilles du temps tournent à la même vitesse pour tout le monde, pourtant, un enfant attend l’été pendant ce qui lui semble être une éternité, alors qu’un vieillard voit passer une année en clignant des yeux. La terre sur laquelle nous vivons tourne sur elle-même, elle tourne également autour du soleil. Notre système solaire tourne dans notre galaxie, et notre galaxie tourne de plus belle. Tout tourne, et nous l’admettons tous, pourtant, nous ne le voyons pas. Si nous pouvons admettre que nous tournons, ne pouvons-nous pas admettre que le foulard a disparu ?
Une histoire vraie, sur plusieurs générations, peut-être que la roue du destin tourne toujours … Une poignée d’acteur pour de multiples rôles, restez en alerte durant tout le spectacle ! C’est magnifique, même magique …
Bonjour, le sujet est intéressant et original, mais la pièce est un peu longue, car ça tourne en boucle.Merci
Pièce originale, fort bien jouée. Malheureusement il faisait très chaud dans la salle et comme souvent au théâtre les places sont petites et pas très confortables. Par contre personnel très aimable!!!!!
spectacle rythmé, très bien interprété qui nous emporte dans le monde des débuts de la magie et des vies de Robert Houdin et Georges Méliès..Hommage à ceux qui on fait de la magie un vrai spectacle. On se laisse prendre par ces destins croisés;
Pour 137 Notes
Une histoire vraie, sur plusieurs générations, peut-être que la roue du destin tourne toujours … Une poignée d’acteur pour de multiples rôles, restez en alerte durant tout le spectacle ! C’est magnifique, même magique …
Bonjour, le sujet est intéressant et original, mais la pièce est un peu longue, car ça tourne en boucle.Merci
Pièce originale, fort bien jouée. Malheureusement il faisait très chaud dans la salle et comme souvent au théâtre les places sont petites et pas très confortables. Par contre personnel très aimable!!!!!
spectacle rythmé, très bien interprété qui nous emporte dans le monde des débuts de la magie et des vies de Robert Houdin et Georges Méliès..Hommage à ceux qui on fait de la magie un vrai spectacle. On se laisse prendre par ces destins croisés;
remarquable pièce et remarquable interprétation
très inventif, très rythmé, super moment
Bien interprete et tres plaisant si l on accepte de se laisser aller
Rythme et passage
Nous avons réservé pour le Cercle des illusionnistes, après avoir découvert Michalik une semaine plus tôt, dans le Porteur d'histoire. Nous avions quelques réserves (sans fondement), ou plutôt des a priori, nous figurant que des pièces dites "grand public" étaient peut-être trop différentes du théâtre dit classique pour que nous nous y retrouvions. Nous avons passé une soirée formidable, et nous sommes laissés emporter par le rythme effréné de la mise en scène, le talent et l'énergie des comédiens.
Spectacle très vif, servi par une mise en scène pleine d'imagination et par des acteurs globalement bons qui passent avec aisance d'un personnage à un autre. Cela dit, la pièce manque un peu de fond. C'est plus une succession de tableaux reliés entre eux par des "fils rouges" qu'une intrigue ou même une histoire à proprement parler.
Pièce bien ficelée, où magie,théâtre, cinéma et comédie s'entrechoquent. Sympa !
Super histoire. Sommes alles avec ados 14 ans qui ont beaucoup aimé. Piece assez similaire aux autres pieces de Mchalik.
Un spectacle un peu artificiel sur les artifices? On lui pardonne ses facilités car, embarqués dans une double intrigue menée à tambour battant, entre spectacle de magie et discours sur le cinéma, on se prend assez volontiers au jeu.
Une histoire originale sur deux siècles, une mise en scène virtuose et de très bons acteurs.
Passionnant et intrigant spectacle, qui entre-mêle plusieurs histoires à plusieurs époques liées entre elles par les histoires portées par les livres. C’est magique dans tous les sens du terme. Interprétation joyeuse et excellent acteurs. La salle était comble et tout le monde avait le sourire en sortant. À voir.
48, rue du Faubourg Saint Martin 75010 Paris