Tout public dès 15 ans.
Dans ce texte autobiographique, l'auteur Michel Onfray évoque avec pudeur et lyrisme son enfance auprès de son père, un ouvrier agricole, taciturne et très courageux. Il parle de l'amour infini, bien que rarement exprimé, qui les liait.
En éprouvant les rapports familiaux empreints d’une affection qui ne se dit pas, il nous fait entendre l’économie de la parole du père. Au-delà des mots et des souvenirs, il convoque un homme de chair et de sang, dont la présence physique s’exprime par des instantanés : gestes, odeurs, souffles, lumières restituent ce père toujours en action, tendre et rugueux à la fois. Une mise en scène de la vie, dense et rare.
« Son idée magnifique est d’avoir rendu la dimension physique et sensuelle du texte. On est dans le bocage normand, par les sons, les odeurs et l’imaginaire. » Patrice Trapier, Le JDD
« Bernard Saint-Omer a travaillé sur ce texte d’une évidente simplicité et sobriété d’écriture. (...) Comédien averti, il se garde bien de le convertir en représentation théâtralisée et en restitue la majestueuse et sensible intensité » Martine Piazzon, Froggy’s delight
« L'idée novatrice de la mise en scène est de ne pas se restreindre aux souvenirs racontés mais d'intégrer l'instantanéité de la fabrication afin de recréer la vie, le mouvement et les odeurs. (...) Les sens se mêlent aux sentiments et l'échange se construit entre la scène et le public avec douceur et poésie. » Marie Dumas, La Provence
« Saint Omer donne corps à ce récit, tour à tour narrateur, père ou fils. Et le texte, pourtant très sobre, prend vie. A l’image du style d’Onfray, ou plutôt de son non-style, le comédien joue sans effets. On dirait même qu’il ne joue pas. » Sarah Gandillot, The Pariser
« Une déclaration d'amour magnifique écrite dans un style très concret, faite de sensations, de souvenirs précis du corps, de gestes. » Télérama
Que reste-t-il à jouer dans ce texte quand tout est dit ? Il faut alors si j’ose dire tout simplement « être ». Mais une fois que l’on a dit ça… c’est bien. Mais on fait comment ? Comment restituer cette parole sans redonder, ne pas tomber dans le piège du pathos, faire entendre l’économie de la parole du père, le bruit de son silence.
Voici une première idée : Il faut donc passer par un de nos sens que l’on n’a pas l’habitude d’exercer sur un plateau de théâtre : l’odeur. Qui renvoie par excellence à la source de nos souvenirs, de notre Mémoire. Deuxième idée : fabriquer sur scène. Voir des mains en actions ramènent au présent, accentuent l’idée du temps qui passe ici et maintenant. J’ai donc pris tous les mots à bras le corps si je puis dire. Construit la scénographie, le décor au fur et à mesure que le texte se dépliait. Pour mettre en évidence cette matière, j’ai cherché à ce que toutes les actions soient fonctionnelles et utiles. Faire et sentir.
Et voilà que le spectateur peut maintenant humer l’odeur du pain qui cuit dans le four. Écouter le bruit de l’eau quand je me lave les mains. Il sentira le vent sur le plateau quand il entendra la vitesse de l’impact d’un bouquet de flèches. Il assistera à la préparation d’un socle de sculpture qui accueillera le corps du père… Du corps on bascule dans la chair. Quand l’alchimie du sensible, de la perception est organique on ne peut plus organiser ses émotions. C’est ce que j’ai vécu à la première lecture de ce texte et que j’aimerais vous offrir.
Bernard Saint Omer
Beau texte de Michel Onfray, bien mis en scène de manière minimaliste. Échanges intéressants acteur - public à la fin de la pièce.
Un très beau spectacle, plein de sensibilité et d'humanité, où l'on s'immerge dans les gestes quotidiens d'hommes taiseux et à la vie modeste, ces ouvriers agricoles, ces ouvriers tout court qui sont nos parents, nos grands-parents, et dont la vie dans l'ombre est ici si joliment mise en lumière....on ressort de ce spectacle ému et les sens en éveil, merci pour ce beau moment!
texte fort et sensible servi par un comédien remarquable qui s'implique totalement excellente idée cette immersion dans les gestes quotidiens
de ces temps ancien et modeste un philosophe est né........merci aussi au comédien
Pour 5 Notes
Beau texte de Michel Onfray, bien mis en scène de manière minimaliste. Échanges intéressants acteur - public à la fin de la pièce.
Un très beau spectacle, plein de sensibilité et d'humanité, où l'on s'immerge dans les gestes quotidiens d'hommes taiseux et à la vie modeste, ces ouvriers agricoles, ces ouvriers tout court qui sont nos parents, nos grands-parents, et dont la vie dans l'ombre est ici si joliment mise en lumière....on ressort de ce spectacle ému et les sens en éveil, merci pour ce beau moment!
texte fort et sensible servi par un comédien remarquable qui s'implique totalement excellente idée cette immersion dans les gestes quotidiens
de ces temps ancien et modeste un philosophe est né........merci aussi au comédien
Cher Monsieur Michel Onfray ! Merci pour ce récit ...merci à votre père de vous avoir fait exister , de vous permettre d'être Vive l'amour , vive le courage des non-dits , vive les émotions qui nous marquent au fer rouge A bientôt , portez vous bien Respectueusement et avec sincérité
6, rue Pierre-au-Lard 75004 Paris