Le médecin malgré lui

Asnières-sur-Seine (92)
du 21 mars au 9 avril 2006

Le médecin malgré lui

CLASSIQUE Terminé

Avec le développement de petites scènes, où le sens comique de l’auteur peut s’exprimer pleinement, la vraisemblance ne compte pas, la fantaisie seule est la maîtresse de la raison et du rire. Car ce qui compte avant tout, c’est de faire rire.
  • Une farce pleine de fantaisie

Alors que trois mois auparavant, Le Misanthrope avait connu un succès d’estime, mais des recettes médiocres, Le Médecin malgré lui fut représenté pour la première fois le vendredi 6 août 1666 sur la scène du Palais Royal et apporta à Molière de grandes joies professionnelles. C’est une des œuvres qu’il a reprises le plus souvent. Depuis, c’est, avant Le Tartuffe, la pièce de Molière la plus jouée (plus de 2000 représentations à la Comédie Française).

Cette facilité avec laquelle Molière passe de la grande comédie à la farce, tient au génie même du grand comédien. Il n’est pas pour lui de genre mineur. Aussi à l’aise dans les « petits divertissements » que dans la comédie de caractère, il apporte autant de soin à crayonner Sganarelle qu’à polir Alceste. Son grand souci est de plaire, de faire rire et de toucher tous les publics.

Le Médecin malgré lui met pour la dernière fois en scène le personnage de Sganarelle : le valet lâche et naïf de Dom Juan a laissé la place au paysan finaud. Menteur, têtu et ivrogne, ce Sganarelle-là est issu de la tradition gauloise. Gaillard et prompt à la répartie, il garde une verdeur rabelaisienne. Victime d’une plaisanterie orchestrée par sa femme pour se venger des coups de bâtons qu’il lui donne, il se voit obligé de jouer les médecins auprès de Géronte, vieux père entêté, avare et borné qui refuse de marier sa fille à celui qu’elle aime. C’est le prétexte au développement de petites scènes où le sens comique de l’auteur peut s’exprimer pleinement : la vraisemblance ne compte pas, la fantaisie seule est la maîtresse de la raison et du rire. Car ce qui compte avant tout, c’est de faire rire.

Pour interpréter cette pièce qui est sans aucun doute la farce la plus parfaite que Molière ait écrite, nous repartirons de l’espace confiné du tréteau, qui permet mieux qu’aucun autre de répondre aux exigences d’une écriture dont le rythme entraîne irrésistiblement l’action. C’est à l’aide de masques inspirés de ceux de la Commedia dell’Arte que les comédiens y feront exister les personnages du Médecin malgré lui, à mi-chemin entre caractères et caricatures.

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Spectacle terminé depuis le dimanche 9 avril 2006

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