Deux tueurs à gages attendent dans une pièce aux fenêtres condamnées, l’arrivée de leur prochaine victime. L’attente est longue et oppressante… Pour tuer le temps ils parlent sans réussir à communiquer.
Dans cette attente inconfortable se dévoilent peu à peu leurs craintes, leurs contradictions et une réalité à laquelle ils cherchent à échapper, quand soudain se produit l’inattendu : la descente d’un monte plats de restaurant avec à l’intérieur une commande.
Ce monte plat devient rapidement un troisième personnage, figure d’une autorité sans visage avec des exigences sans fin et impossible à satisfaire, qui fait grandir l’angoisse, le doute et l’incertitude des protagonistes, jusqu’à ce que les circonstances deviennent insupportables. Sous les aspects d’une écriture dite « absurde » c’est bien de notre société dont il s’agit : on ne sait jamais qui se cache derrière les ordres et les décisions.
En 2007 Théâtre Organique a diffusé une version espagnole de cette création à Buenos Aires pendant trois mois, bénéficiant d’un excellent accueil auprès du public argentin aussi bien que de la presse.
"La metteur en scène française Sophie Gazel signe une mise en scène extrêmement appuyée sur la direction d'acteurs. Elle cherche à concentrer la tension entre les personnages et réussira, à travers leurs actions, à développer les situations, à s'arrêter toujours sur un nouvel aspect du comportement de ces êtres qui se montrent d'emblée si différents ... Une expérience avec des moments d'une grande intensité qui captivent l'attention du spectateur avec force et qui produisent un certain trouble." Carlos Pacheco, La Nación, Buenos Aires
"Lorsque des classiques tels que celui-ci sont présentés, l'enjeu est justement d'observer comment se résout la mise en scène, les choix de direction et de jeu. Et il faut dire que tous ces choix sont excellents, le contrepoint entre Ben et Gus simplement magnifique. Plus d'une fois, face à nous mêmes en tant que spectateurs, on se demande: de quoi rit-on? Avec l'épée de Damoclès traversant le temps de la pièce, la tension s'installe de manière constante. Pour avoir envie de voir un autre Pinter, il faudrait retrouver ces conditions : un espace hallucinant (et halluciné), une bonne mise en scène et un jeu d'acteurs génial." Monica Berman, Critica Teatral, 20 spetembre 2007,. Buenos Aires
25, rue Popincourt 75011 Paris