Où l’animalité se révèle ? Où le surréalisme prend sa source dans le réel ?
Un chimpanzé nous livre son histoire, son passé régi sous les lois de la jungle. Capturé dans son habitat pour être enfermé à fond de cale, il cherche une issue. Il veut dépasser sa nature simiesque (singe) et atteindre la nature humaine. Ses aventures vont le mener jusque sur les planches des plus grands music-halls. Fort de cette notoriété, l’Académie humaine, intriguée, veut statuer sur sa nature et sur son sort (un schéma qui s’est déjà produit avec les indiens). C’est en cela que réside la beauté du personnages : il est unique, il crée un précédent en obligeant l’Homme à écouter un être qui se trouve en dessous de lui sur l’échelle de l’évolution.
Etre planétaire, intra-terrestre, il est symbole d’une Terre qui appartient à tous et non à une société quelle qu’elle soit ; A travers l’expérience singulière, il devient un surhomme, et quelque chose qui peut faire peur à l’humain. Voyageur éveillé entre deux mondes, est ce que cela sera le pont vers un futur dévoilé, celui de la planète des singes ? …
Sur une scène vide, la silhouette simiesque (mimant le singe) se déplace face une étrange situation. Fascinante stupeur, car on ne sait pas si c’est un homme ou un singe. On dirait un être humain qui joue au singe, pourtant non c’est bien un singe. Chorégraphie de la lumière jouant avec la gestuelle du personnage quand il évoque sa vie sauvage, et son passage à l’état civilisé. La sincérité du verbe s’allie à l’éruption de ses mouvements, livrant ses états d’âme.
2 bis, Passage La Ruelle 75018 Paris