L'homme ridicule nous dit que l'Age d'Or est à portée de mains - il l'a vu en rêve, donc il le sait : " Moi, je connais la vérité " - et le sachant, il décide d'aller dire la vérité aux hommes, à tous les hommes.
L'homme ridicule revient de loin (il voulait se suicider), mais après cette rencontre avec une petite fille il a choisi de vivre, et après ce rêve, de parler. Dostoïevski est un visionnaire, il prévoit que la barbarie est en nous, que l'indicible est à venir. Mais il sait aussi que l'amour est en nous. La porte est grande ouverte, elle l'est encore aujourd'hui plus que jamais quand la vitesse de l'information nous renvoie sans cesse à nous-mêmes.
L'homme ridicule dit :« Je ne veux pas et je ne peux pas croire que le mal soit l'état normal des hommes ».
Christian Huitorel
Fédor Dostoïevski (1821-1881) écrit Le Rêve d'un homme ridicule, inclus dans Le Journal d'un écrivain, en 1877.
Traduit du russe par André Markowicz. Par la Cie Appellation Théâtre Contrôlée.
" Diction impeccable, sensibilité à fleur de lèvres et de gestes, Huitorel excelle à faire sur un plateau quasi nu les visions fantastiques de cet être dostoïevskien en diable : il est vrai que le texte écrit à la fin de la vie de l'écrivain condense ses thèmes majeurs, la déréliction, la fatalité du mal, la nécessaire douleur dans l'amour et la quête éperdue de consolation. Il faut voir le comédien passer par touches subtiles de l'abandon à la colère, de l'humeur la plus noire à la foi retrouvée en un bonheur possible : il rend immédiatement intelligible un parcours complexe qui traite en paraboles la destinée humaine selon cette mystique tourmentée qui est la marque irrécusable du grand romancier russe. " L'Humanité
" Le récit est un message d’espoir, magnifique et dérisoire. Un homme ridicule, méprisé, humilié, tenté par le suicide, annonce que le bonheur est possible et que le paradis terrestre existe puisqu'il l'a vu en rêve... Christian Huitorel a transposé l’histoire pour le théâtre. Seul en scène, il a fait revivre et donné vie à ce personnage mouvant, pitoyable, fascinant. Dans une mise en scène dépouillée, il a été, pendant plus d’une heure, le héros de cette aventure improbable. En intériorisant au maximum son interprétation, il a su donner à son personnage un poids immense d’humanité et de folie. Retrouver l’atmosphère des grands romans de Dostoïevski et la grande tradition russe des « fous en Christ » ou de Gogol. La rencontre a été bouleversante. Le public s’est laissé emporter, transporter, prêt, sans doute, à croire que tout cela était vrai et que les hommes « peuvent être beaux et heureux ». " L’Echo Républicain - Chartres (octobre 2000)
Merveilleux spectacle plein de rêve et d'humour, de sensibilité et de justesse. L'acteur sait tenir le spectateur en haleine durant plus d'une heure... On n'en ressort pas indemme !! Ce spectacle marque et donne à réfléchir. Je vous conseille vivement d'aller le voir, l'ayant moi même vu deux fois. Un vrai bonheur !
Merveilleux spectacle plein de rêve et d'humour, de sensibilité et de justesse. L'acteur sait tenir le spectateur en haleine durant plus d'une heure... On n'en ressort pas indemme !! Ce spectacle marque et donne à réfléchir. Je vous conseille vivement d'aller le voir, l'ayant moi même vu deux fois. Un vrai bonheur !
6, rue des Sablons 77300 Fontainebleau