En rendant hommage à ses six Idoles – Collard, Daney, Demy, Guibert, Koltès, Lagarce –, à travers six manières singulières d’affronter le désir et la mort en face, Christophe Honoré revient aux « jours sinistres et terrifiants » de sa jeunesse. « Un spectacle pour répondre à la question : Comment danse-t-on après ? ».
A partir de 15 ans.
Molière 2019 de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre public (Marina Foïs).
Les deux dernières décennies du XXe siècle resteront dans l’Histoire comme « les années sida ». La génération à laquelle appartient Christophe Honoré fut la première à parvenir à l’âge adulte en étant pleinement consciente de cette menace. Honoré a eu vingt ans en 1990, l’année de la mort du cinéaste Jacques Demy. L’année aussi où le chorégraphe Dominique Bagouet créa Jours étranges, dont Honoré vit trois ans plus tard une performance posthume.
Bernard-Marie Koltès avait succombé un an plus tôt ; un an plus tard, Hervé Guibert était emporté à son tour. Cyril Collard s’apprêtait à tourner Les Nuits fauves, sorti en 1992 – tandis que disparaissait le « ciné-fils » Serge Daney, trois ans avant la mort de Jean-Luc Lagarce... Depuis, Honoré a publié des romans ou des contes pour lecteurs de tous âges, tourné des films pour tous publics, écrit et mis en scène des spectacles, dont Nouveau Roman, où il réinventait déjà des figures d’écrivains aussi célèbres que Butor, Simon, Robbe-Grillet, Duras ou Sagan.
En rendant hommage à ses six Idoles – Collard, Daney, Demy, Guibert, Koltès, Lagarce –, à travers six manières singulières d’affronter le désir et la mort en face, Honoré revient aux « jours sinistres et terrifiants » de sa jeunesse. « Un spectacle pour répondre à la question : Comment danse-t-on après ? »
« Tout est juste : les mots choisis, les phrasés sobres, la gestuelle chorégraphiée, l'usage subtil de la vidéo, cette alternance de nostalgie poignante et d'humour. Chacun porte haut, fort et doux la voix des disparus, tous guerriers de l'art, tous vainqueurs pour l'éternité. Le théâtre est ici plus fort que la maladie et la mort. » Philippe Chevilley, Les Echos, 14 janvier 2019
« L’humour restant un remède miracle qui garantie l’émotion en évitant les chemins qui pourraient mener aux larmes, Christophe Honoré transforme le cérémonial de ces impossibles retrouvailles en un cabaret prétexte à pousser ses invités dans leurs derniers retranchements. Avec pudeur, il orchestre son hommage comme une ode à la vie et ce faisant, il touche au bouleversant. » Patrick Sourd, Libération, 10 janvier 2019
« C’est donc bien une archéologie de ces années-là à laquelle se livre Christophe Honoré, avec tout ce qu’elle dit sur l’homosexualité, le désir et l’amour, la vérité de l’écriture, le narcissisme et l’art. Sur la fin d’un monde, aussi, qui s’était cru libre et éternel. (...) Mais Les Idoles est bien un spectacle de théâtre, une comédie où ces divas que sont aussi ses six personnages se chicanent, se vampent, s’électrisent, intellectuellement et physiquement. (...) La réussite, elle est là, dans la fantaisie que s’autorise Christophe Honoré, et qui n’empêche pas la gravité de s’épanouir, au contraire. » Fabienne Darge, Le Monde, 8 novembre 2018
« En invoquant les fantômes d’un passé tragique, en les confrontant au contemporain, Les Idoles nous transmet (…) une revigorante urgence à (re)vivre, à désirer et à créer » Les Inrocks
« Christophe Honoré se mesure (...) à l’onde durable de l’amour, à ses figures hors cadre, dans Les idoles, fresque toquée, émouvante et allègre sur le fil de la mélancolie, servie au Théâtre de Vidy par six acteurs souples, dans la farce comme dans l’oraison. (...) Ce qui bouleverse dans Les idoles, c’est ce côté valse avec les ombres. Une tendresse intransigeante aussi dans ce salut à ceux qui étaient les grands frères. » Alexandre Demidoff, Le Temps, 14 septembre 2018
« Un hommage fracassant et sincère (...) Christophe Honoré parvient à parfaitement doser la nostalgie et l'humour. » Sceneweb
« Une création riche, complexe et transversale qui s’offre au spectateur – libre d’en définir le thème majeur selon sa sensibilité. » 360°
« L’ensemble est vivant, souvent drôle, habilement monté. » La Terrasse
« Outre une dramaturgie dont l’excellence nous a fait traverser ces deux 2h30 comme 2mn en amour, la grande force du spectacle réside dans son rythme. » Mouvement
exercice difficile, mais très subtilement mené, seul bémol, la longueur, chaque performance aurait été plus percutante si quelques coupes la rendait plus aiguë, à voir absolument
de très bons interprètes et de belles idées dans la mise en scène, un peu déroutant parfois !
Scénographie à la hauteur, déçue pas la distribution et le jeu des comédiens. Impression que les répliques étaient récités,pas d'accroche avec le texte car très linéaire et plat. Dommage, car passionée par Guilbert et Colard et les pièces de Lagarce, la pièce était trop longue et sans jeu théâtrale.
Il arrive à mélanger les arts, sur la scène les acteurs nous surprennent !
Pour 7 Notes
exercice difficile, mais très subtilement mené, seul bémol, la longueur, chaque performance aurait été plus percutante si quelques coupes la rendait plus aiguë, à voir absolument
de très bons interprètes et de belles idées dans la mise en scène, un peu déroutant parfois !
Scénographie à la hauteur, déçue pas la distribution et le jeu des comédiens. Impression que les répliques étaient récités,pas d'accroche avec le texte car très linéaire et plat. Dommage, car passionée par Guilbert et Colard et les pièces de Lagarce, la pièce était trop longue et sans jeu théâtrale.
Il arrive à mélanger les arts, sur la scène les acteurs nous surprennent !
Sublime hommage! Sincérité, beauté, émotion. Magnifique, vibrant et bouleversant!
Un éclairage bouleversant sur un passé si proche mais déjà oublié ou inconnu de tant de monde, où un romantisme ébouriffé cotoît le sordide. Un spectacle émouvant, enlevé et rythmé : un hymne à la vie ; une gageure pour un sujet pareil
Cette façon de convoquer ces fantômes de ses idoles, avec leur corps, leurs mots et en les replongeant dans ces années 90 tout en leur donnant la possibilité d’evoqu Ce qui s’est passé après leur mort est un exercice d’hommage ultime. Quelques moments de bravoure, avec l’interprète de Jacques Demy qui rejoue le numéro des Demoiselles de Rochefort de façon unique. A voir.
Place de l'Odéon 75006 Paris