Premier Tableau du 3e acte, chanté en Français dans le décor parisien de 1897
En première partie : Mélodies de Wagner en français avec orchestre
Une remise à la scène des Maîtres chanteurs de Nuremberg de Wagner, version du Palais Garnier, 1897
En 1897, les spectateurs du Palais Garnier assistent à la création parisienne des Maîtres chanteurs de Nuremberg de Richard Wagner. De l’avis unanime de la critique et du public, la mise en scène surpasse celle de Bayreuth. Ce spectacle fut remonté à de nombreuses reprises jusqu’à la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui, l’Opéra de Paris est un des rares théâtres au monde, avec l’Opéra Royal du Château de Versailles, à conserver la mémoire de ses spectacles dans ses propres murs. Parmi les collections de la Bibliothèque-musée de l’Opéra, de nombreux documents gardent la trace des Maîtres chanteurs de 1897 au point qu’il est possible de faire revivre ce spectacle.
Ce projet de reconstitution du premier tableau du troisième acte entraîne le public et les musiciens dans une autre manière de concevoir l’opéra, depuis la langue chantée en Français jusqu’au vocabulaire scénique. Cette démarche originale est l’occasion de redécouvrir l’un des piliers du répertoire lyrique en offrant aux spectateurs des expériences absolument inédites : celle de retrouver le plaisir de la compréhension immédiate d’une oeuvre sans le détour par un sur-titrage, celle de découvrir un art de la scène et des modes d’expression perdus, dans la reconstitution du décor de l’atelier du Savetier Hans Sachs créé pour les représentations parisiennes.
Ce premier tableau (d’une durée d’1h15) du dernier acte des Maîtres est en quelque sorte le nœud de l’action. Chacun s’y révèle selon son trait le plus symbolique : sagesse, passion, amour, fourberie et manipulation s’entremêlent avec une science exceptionnelle due au génie du librettiste et compositeur Richard Wagner…
La démarche de reconstitution, qui s’articule autour de trois piliers (patrimoine, production et pédagogie), est une initiative de la Haute Ecole de Musique de Genève dont les étudiants sont les principaux acteurs du projet, en partenariat avec l’Opéra Royal de Versailles, l’Opéra de Paris, le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, le Palazzetto Bru-Zane, et le Centre National du Costume de Scène (Moulins).
Cette soirée exceptionnelle à l’Opéra Royal de Versailles permettra d’entendre cette reconstitution dans un espace splendide parfaitement adapté à son enjeu esthétique, historique et acoustique. En attendant de fêter Wagner en 2013…
Par l'Orchestre de la Haute école de Musique de Genève, Direction Laurent Gay.
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.