Les Reines

• Epouvante au Palais

Londres, 20 janvier 1483. Un climat d’épouvante règne sur le palais : Gloucester s’apprête à assassiner les enfants d’Élisabeth pendant que le roi agonise. Dans la tour, six femmes s’agitent et s’affolent, qui toutes convoitent le trône d’Angleterre...

Avec cette pièce librement inspirée des Henry VI et Richard III de Shakespeare et qui recentre la chronique sur la parole poétique des femmes, Denis Marleau présente pour la troisième fois en France une œuvre de Normand Chaurette, l’un des écrivains majeurs du théâtre québécois.

• La parole aux femmes

Une tempête de neige blanchit la nuit de Londres, ce 20 janvier 1483. À l’intérieur du palais, l’atmosphère est tout aussi mouvementée et confuse. Le roi Edouard IV agonise et les enfants d’Élisabeth, sa femme, sont menacés de mort par les complots sordides de Gloucester, futur Richard III. Dans une des tours, six femmes s’agitent. Devant les bouleversements imminents du royaume, elles mesurent et confrontent leur chance d’être reine...

Ainsi, la reine Élisabeth, Isabelle et Anne Warwick, la reine Marguerite et la vieille duchesse d’York babillent entre elles, se jaugent et se piquent parfois avec un humour noir et sarcastique, devant l’étrange présence apparemment muette d’Anne Dexter. Ces reines shakespeariennes des origines, magnifiques et triviales, tributaires des actions et de la destinée de leurs hommes hors champ, attendent la suite des choses en se relayant dans un va-et-vient étourdissant.

On assiste alors à des collisions d’existences tragiques et de paroles somptueuses, cruelles et émouvantes.

Après avoir créé deux pièces de Normand Chaurette au Festival d’Avignon, Le Passage de l’Indiana en 1996 et Le petit Köchel en 2000, Denis Marleau revient sur l’œuvre de l’auteur québécois par le biais cette fois d’un de ses classiques, Les Reines, pièce créée par André Brassard en 1991 au Théâtre d’Aujourd’hui et notamment montée par Joël Jouanneau en 1997 à Paris, au Théâtre du Vieux-Colombier. Pour l’occasion, Denis Marleau a fait appel aux quatre interprètes du Petit Köchel, Ginette Morin, Louise Bombardier, Louise Laprade et Christiane Pasquier, auxquelles se sont jointes Isabelle Blais et Béatrice Picard.

Stéphanie Jasmin