Y en a plein qui aiment pas Duras, la Marguerite. Souvent, d'ailleurs, ceux qui n'ont pas lu, parce que leur maître à penser c'était Desproges, un contemporain de Dudu, et qu'il avait dit qu' "elle n'avait pas écrit que des conneries, qu'elle en avait aussi filmé." Paix à leur âme, ils doivent se faire des bonnes bouteilles de St Emilion là haut, au paradis département plumitif.
Les eaux et forêts, c'est 1965, la Duras envoûte ou déroute, et dérange, son écriture est nouvelle, elle laisse un goût en bouche, comme un très bon vin, et elle aimait ça le vin, margot ; même le château du même nom (Margaux).
C'est une pièce délirante de drôlerie, d'incohérences, de ruptures, comme si elle l'avait écrite d'une traite, sans relever son stylo (un Mont blanc ou un bic ?).
C'est aussi son thème récurant, sur la rencontre ou la non rencontre, la solitude urbaine, sans tristesse ni mélancolie, avec une sorte de jubilation, "pas si désagréable que ça..."
Quand il ne se passe rien dans nos vies, on peut toujours inventer avec des "rencontres fortuites et de force mineure."
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