Les fables à la Fontaine

Le pas de deux à La Fontaine
Le Corbeau et le Renard
Le Loup et l’Agneau
Le Rat des villes et le Rat des champs

• Le pas de deux à La Fontaine

Le projet initié par La petite fabrique est simple : demander à des chorégraphes en vue ou en devenir d'illustrer par la danse une fable de La Fontaine. L'idée, ce n'est pas de créer une écriture spécifique de la danse, mais de danser pour un public spécifique. Et les fables sont toutes trouvées avec cet aspect moral et universel qu'elles dégagent sans oublier la présence des animaux si familiers du monde de l'enfance. "Aujourd'hui les enfants doivent faire le tri dans un espace de liberté : à l'époque du zapping, ces fables dansées leur donnent quelques repères à partager avec leurs parents" résume Annie Sellem, chef de projet.

Chaque créateur a apporté son univers, drôle, imagé ou très urbain pour donner de la chair et du mouvement au Corbeau et au Renard, Loup et Agneau ou autre Rat des villes et Rat des champs. Idée forte : des pièces de quinze à vingt minutes et carte blanche pour le reste. Au Théâtre National de Chaillot, les chères têtes blondes, rousses ou brunes découvriront de nouvelles pièces pour faire suite au succès retentissant de la saison passée.

Béatrice Massin, chorégraphe venue de la danse baroque, si précieuse, s'est ainsi prise au jeu, de même que Dominique Rebaud familière des chorégraphies tout public. Et puis, nous retrouverons l'exercice de style de Dominique Hervieu, qui, à sa façon, relit Jean de La Fontaine avec délice. Aux yeux de Dominique Hervieu, "on retrouve ainsi une culture chorégraphique ouverte et exigeante au cœur des enjeux de la création", l'idée forte de la danse à Chaillot qu'elle défend.

Enfin les fables permettent de sensibiliser un nouveau public, histoire de clouer le bec à ceux qui pensent que la danse ne s'adresse qu'à quelques initiés. Dans les théâtres - pleins - les enfants et leurs parents redécouvrent ainsi La Fontaine, le fabuliste, en s'amusant. Bien plus rigolo qu'un cours, ces fables en danse n'en finissent pas de séduire. Leur succès vient sans doute du fait que comme dans une cour d'école, les chorégraphes et interprètes jouent mais sérieusement ! Un plaisir à partager qui n'aurait pas déplu à La Fontaine finalement.

Philippe Noisette

Trois pièces chorégraphiques au même programme :
Le Corbeau et le Renard, chorégraphie Dominique Hervieu
Le Loup et l’Agneau, chorégraphie Béatrice Massin
Le Rat des villes et le Rat des champs, chorégraphie Dominique Rebaud

Projet conçu et mis en œuvre par Annie Sellem - La petite fabrique

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• Le Corbeau et le Renard

Chorégraphie et conception vidéo : Dominique Hervieu
Interprètes : Bobo Pani et Wu Zheng
Durée :  20 minutes

Le Corbeau et le Renard est la seule fable que je peux encore, trente ans après, réciter par cœur : « Que vous êtes joli !, que vous me semblez beau ! »…

Je rendrai donc hommage au souvenir, niché au cœur de ma mémoire d’enfance, de cette société fictive peuplée d’humains, d’animaux, de végétaux qui vivent, dialoguent, s’entredévorent au Pays de La Fontaine.

J’aime cet art de conter où le brio et l’élégance de la langue, sa légèreté, nous parle de cruauté, de vanité, de la férocité du monde.

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• Le Loup et l’Agneau

Chorégraphie : Béatrice Massin
Complice et interprètes : Céline Angibaud et David Lerat
Musique : Marin Marais
Durée : 20 minutes

Dans l’aventure des Fables, la danse baroque est un élément supplémentaire pour donner à La Fontaine sa véracité toujours présente. Mon choix s’est porté sur Le loup et l’agneau, une fable traitant du pouvoir et de puissance, sujet intemporel par excellence. La chorégraphie s’appuie sur un choix d’œuvres musicales de Marin Marais, compositeur contemporain de La Fontaine.

Toutes les Fables, en représentant des animaux, dépeignent les caractères humains. Elles décrivent aussi les positions de certains dans une société centrée autour du Roi. Ainsi nous avons exploré les frontières entre les conduites à la cour de Louis XIV et les comportements des animaux, avec à l’esprit, le conflit ayant opposé le Roi Soleil à Fouquet autour du fameux château de Vaux-le-Vicomte. « On me l’a dit : il faut que je me venge. » Le loup et l’agneau en est une magnifique transposition.

En traitant cette fable avec toute la richesse de la danse et de la musique baroque, j’aimerais montrer au travers du miroir du temps et de l’histoire la similitude des époques.

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• Le Rat des villes et le Rat des champs

Chorégraphie : Dominique Rebaud
Interprètes : Séverine Adamy et Hugues Barnouin
Scénographie : Arnaud Sauer
Durée : 20 minutes

La plume des fabulistes de l’Antiquité et du XVIIe siècle pourrait décrire le monde qui nous entoure en ce début de troisième millénaire. La fable plus que tout autre genre littéraire a ce pouvoir d’intemporalité et d’universalité.

Le Rat des villes et le Rat des champs est une ode à la nature et à la simplicité. C’est la confrontation de l’univers urbain avec ses bruits et ses fureurs et de l’univers campagnard avec ses sons et ses mélodies.

Ce duo chorégraphié pour deux danseurs hip-hop jouera dans les mots de cette fable avec rapidité et humour et amènera cette danse urbaine dans les chemins de campagne…

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