Une comédie d’intrigues et de mœurs, dans la haute bourgeoisie parisienne.
Philaminthe veut marier sa fille cadette Henriette à Trissotin, un pédant faisant office d’écrivain, afin de profiter des savants discours de ce dernier. Situation contrariant les amours d’Henriette et de Clitandre. A cela s’ajoute un père soumis à l’autorité de sa femme. Une sœur dont la douce folie ne fait qu’accroître le ridicule des « femmes savantes ». Et Armande, sœur d’Henriette, blessée par les intrigues incessantes de sa famille.
Distribution en alternance.
Que dire des Femmes savantes, trois cents ans après leur création, alors que le monde s’est totalement transformé et que la position des femmes en particulier est devenue essentielle dans notre société ? Il est certain que Molière fait une critique violente de ces femmes qui se disent savantes d’un savoir qui n’en est pas un, mais en même temps il ne dénigre pas leur droit au savoir. Non, il en condamne comme toujours les excès.
A la lumière du 21ème siècle, nous pouvons brosser le portrait de 5 femmes face au pouvoir des hommes, celle qui choisit d’aimer un homme parce qu’elle est une femme libre (Henriette), celle qui choisit d’entrer en étude comme on rentre en religion parce qu’elle a peur de la sexualité (Armande), celle qui choisit la folie amoureuse cérébrale parce que l’homme n’est pour elle qu’un esprit (Bélise), celle qui veut dominer l’homme ou du moins être son égale, tant dans la vie domestique que dans la vie intellectuelle (Philaminte), celle enfin, qui prône la soumission à l’homme en toute circonstance et qui le reconnaît comme le maître absolu (Martine).
C’est au fond une pièce sur la guerre des sexes dont le savoir est un prétexte. Mais aujourd’hui si on y regarde de plus près, que nous disent certains pays de l’autre coté de la mer ? Et que peut exprimer notre assemblée nationale dans le pourcentage de sa représentativité féminine sinon que cette guerre est loin d’être achevée.
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