L’Amazone, Bouche cousue et La Joconde, se révoltent après l’annonce d’une vague de licenciements.
En occupant l’usine, elles se réapproprient le temps et l’espace. Elles parlent du corps, du travail, de l’amour, de la solitude, d’érotisme, de rapport de domination. Elles s’interrogent sur le sens de leurs vies, rêvent d’émancipation.
« Je rêve d’horloge en panne et de cerveau en marche ».
La pièce porte un double regard sur l’histoire de ces femmes.
Un regard intime, empathique, et spectaculaire.
Grâce au personnage de Madame Loyale (la chanteuse), incarnant ici à la fois l’univers du cirque, de la foire, et du show télévisé, on voit quel traitement médiatique serait fait d’une telle histoire. Comment l’image de ces « pauvres et charmantes » ouvrières d’une usine de lingerie est sexy, récupérable à souhait.
Le texte est porté par des artistes qui parlent habituellement avec le corps, le corps qui travaille, qui souffre parfois. Tout comme la parole des ouvrières au travail ou en révolte, la parole des artistes est une parole en mouvement.
Place du Maquis du Vercors 75020 Paris