Nour a 20 ans. Élevée par un père veuf, philosophe, elle disparaît un jour pour rejoindre en Irak l’homme qu’elle a épousé en secret, lieutenant de Daech. Pendant deux ans, une correspondance va s’établir entre eux.
D’un côté, un père, musulman pratiquant, épris des Lumières, persuadé que sa fille est pétrie des valeurs de liberté, de tolérance et de démocratie qu'il a toujours défendues. De l’autre, une jeune fille qui justifie sa révolte par la trahison de ces mêmes valeurs par un " Occident " qu'elle décrie et qu'elle entend renverser par un ordre et un monde nouveaux.
Terrible et bouleversant échange entre ces deux-là qui, au-delà de l’horreur et de l'incompréhension, gardent intact ce mince filet que l’on appelle l’amour.
Véritable leçon de philosophie et de compréhension des mécanismes qu’utilise Daech pour proposer sa révolution théologico-politique, le texte de Rachid Benzine raconte, dans une écriture aussi belle que douloureuse, ce qu’est, au-delà de tout, l’amour paternel et filial. Et nous invite aussi à l'écoute de l'Autre, même si cette écoute nous fait violence.
Extraits de l’œuvre :
« On peut réparer une injustice, mais on ne guérit pas d’une humiliation. »
« Le contraire de la connaissance, ce n’est pas l’ignorance, mais les certitudes. »
« La haine est la colère des lâches. »
« Le destin d’un mur, c’est l’effondrement. »
« La pièce Lettres à Nour, un échange épistolaire entre Nour, partie à Falloujah avec un cadre de l’organisation Etat islamique et son père, un intellectuel musulman critique, harcelé par des islamistes, est une sorte d’uppercut. » Le Monde
« Et si c’était un roman qui éclairait au mieux le drame djihadiste de ce début de XXIème siècle ? » La Croix
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