Spectacle en italien surtitré en français.
Macbeth est chef militaire dans un pays d'Afrique centrale, de nos jours. Dix chanteurs et acteurs sud-africains incarnent des réfugiés de la guerre civile qui décident de jouer l'histoire du couple assoiffé de pouvoir et prêt à tous les crimes. Brett Bailey donne un autre visage à l'œuvre de Verdi inspirée de la tragédie de Shakespeare. Il pointe sans concession les mécanismes du néo-colonialisme : dictature, exploitation des richesses minérales, responsabilités des multinationales occidentales...
La partition du compositeur belge Fabrizio Cassol, musicien du groupe Aka Moon, entrecroise la puissance lyrique des voix et les sonorités africaines. Elle est interprétée par l'orchestre symphonique sans frontières No Borders Orchestra.
Depuis dix-sept ans, le metteur en scène de Capetown ne cesse d'ausculter l'état du continent africain et les causes de son ravage. Cette fois, son esprit critique et iconoclaste est porté par l'ampleur de la musique. Unique.
Avec 8 chanteurs d’opéra de l'ensemble No Borders Orchestra.
« Brett Bailey a fait du mixage l’essence même de son art, à l’image de ce Macbeth emblématique de son travail, qui mêle la musique, essentielle chez lui dans le rapport à l’émotion, et un travail visuel sur l’imagerie africaine, le design de ses tissus et de ses objets quotidiens. Et qui juxtapose des scènes réjouissantes, comme celles où le couple Macbeth, tout vêtu de peau de panthère, évoque nombre de dictateurs africains, et des moments bouleversants, où le chœur des sorcières se transforme en cérémonie pour les nombreuses victimes de la guerre dans l’est du Congo. » Fabienne Darge, Le Monde, 17 novembre 2014
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