Seule au château, Mademoiselle Julie, la fille du Comte, se mêle aux domestiques qui fêtent le solstice d’été. Dans l’ivresse de cette nuit, elle invite Jean, le fiancé de Kristin, la cuisinière, à danser la « Valse des Dames ». Rythmés par les musiques de la fête de Midsommar, l’air se raréfie, la tension monte, les sentiments s’affolent. Tous deux mus par leurs rêves d’affranchissement, ils se laissent enflammer, remettant en cause l’ordre des « mondes ». Il faut agir, partir, oser... Mais la nuit avance et le piège se referme sur leurs élans transgressifs. L’aube est là.
« Nils Öhlund livre une version de Mademoiselle Julie exaltante. Le dispositif bi-frontal et la proximité des comédiens renforcent le côté dramatique de pièce de Strindberg. (…) La violence est brute, à fleur de peau, saisissante. Les différences sociales éclatent au grand jour. On reste bouche bée devant le jeu des comédiens. Les failles de la vie de Julie remontent à la surface ; sa haine des hommes, sa haine du père. Avec cette promiscuité on n’a jamais aussi bien entendu la pièce de Strindberg. » Stéphane Capron, sceneweb
« La mise en scène nerveuse de Nils Öhlund met en valeur la modernité de cette pièce. » Evelyne Trân, blog Le Monde
« On ne peut rester insensible à cette mise à nu de la grandeur et de la misère – surtout de la misère – de l’âme humaine, ainsi rendues d’une façon qui fait remarquablement entendre le texte nouvellement traduit. Une réussite. » Frédéric Manzini, Reg'arts
« Une force et une qualité de jeu remarquables. » L’Alsace
« Jeu tout en finesse entre émotion et colère, délicatesse et rouerie. (…) Le texte de Strindberg, riche de métaphores, de réparties cinglantes et d’humour noir, est magnifique. » Dernières Nouvelles d'Alsace
« Mademoiselle Julie tient en haleine tout du long à la manière d’un thriller sentimental retors. Les différents niveaux de trouble ressentis par les personnages assaillent les spectateurs jusqu’à les renvoyer à eux-mêmes. Une pièce habillement mise en scène et formidablement interprétée à découvrir au Théâtre de Poche Montparnasse. » Stanislas Claude, Publik'art
« Les comédiens habitent leur personnage de façon exceptionnelle. Ils nous donnent à découvrir ce que le texte réclame d’eux, comme s’ils en livraient devant nous les dimensions constitutives. Ils composent avec l’exiguïté de la scène en ouvrant en eux l’espace pour se déployer, portés en cela par toute la subtilité de la scénographie qui parvient à faire voir le rien de l’apparence de manière tangible. (…) Nous sommes aux confins de la modernité ; les rapports de domination peuvent être inversés, à la faveur de l’instruction, de la fête du solstice, de l’ambition, de sentiments de perdition. » Christophe Giolito & Manon Pouliot, Le littéraire
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