« Concert conté » de lieder
Les Lieder sont encore plus beaux, quand on sait ce qu'ils racontent
« Concert conté » de lieder : les poèmes des lieder sont contés – pas lus, pas dits, mais bien contés, et parfois joués – dans une traduction originale, et aussitôt chantés avec piano, en allemand, comme dans un récital classique. On plonge dans le poème, on glisse du poème dans le chant, au fil de la même voix. Suivant les traces du compositeur, des mots parlés aux mots chantés… Dominique HOFF, mezzo-soprano, est aussi traductrice et conteuse.
Le « Parisien » a salué l’invention de cette nouvelle forme de concert : « Une révélation ! », titrant : « Cette chanteuse-conteuse fait aimer Schumann » (Olivia Peresson, déc. 2006) .
Le
pianiste Pascal Amoyel a programmé un concert conté Schubert, dans son festival Notes d'Automne,
parlant de « nouveau concept de concert, passionnant » (oct. 2009).
Après les concerts contés consacrés à Schumann (saison 2006), Brahms (2007), et Schubert (Le
Voyage d'hiver - 2008), Mahler est la création de l'année 2009 :
Un choix de lieder de Mahler (1860-1911), tirés du Knaben Wunderhorn, recueil de chants
populaires anonymes.
Tour à tour burlesque, lyrique, tragique. La voix lyrique dans tous ses états : amoureuse,
narratrice, bouffonne…
Avec le très lyrique Erinnerung, le burlesque coucou (Ablösung im Sommer, Lob des hohen Verstands), les tragiques Revelge et Tamboursg’sell, interprétés ici avec tambour militaire et tamtam, selon la version orchestrale de Mahler.
Chants d’amour et de guerre… où le frémissement de la musique et de l’amour se confondent
Où le coucou tombe raide mort de son arbre
Où l’âne aux grandes oreilles est désigné comme juge d’un concours de chant
Où les poissons se pressent au sermon de Saint-Antoine
Où les amoureux se retrouvent en secret, la nuit
Où le soldat blessé est presque piétiné par les siens… temps de guerre, temps de chien. Il frappe
son tambour, frappe son tambour, et relève ses camarades mourants…
Dans le bel espace et la belle acoustique du studio Le Regard du Cygne, une ancienne halle de poste du XVIIe, poutres et vieilles pierres chaleureuses.
Laissant les sur-titrages à l'opéra, une conteuse-mezzo-soprano a eu l'idée de marier conte et chant dans un même récital : un concert conté.
À sa manière de conteuse, libre et variée, elle évoque les poèmes en français avant de les chanter.
- Chaque lied est d'abord conté avant d'être chanté, dans une traduction originale de l'allemand. Les mots dits par la conteuse sont ceux-là mêmes qui ont été à la source de la musique, qui ont inspiré le compositeur.
- L'ensemble du concert se déroule comme une seule grande histoire.
- Les poèmes des lieder choisis sont d'une veine populaire, assez simple et naïve. Notre traduction originale respecte ce caractère. Les poèmes racontent parfois de vraies petites histoires, parfois des tragédies-éclair, ou peignent des états d'âme, reflétés par la nature, les paysages alentour.
Mis en lumière par le conte, les poèmes rendent l'accès à cette musique beaucoup plus facile, la colorent et lui redonnent toute sa saveur.
210, rue de Belleville 75020 Paris