Marco Da Silva Ferreira ne fait pas de compromis. Après l’univers musclé de Bisonte, le chorégraphe portugais nous emmène ici dans un paysage « post-humain » où la cadence lumineuse est l’acteur principal, où le corps humain flirte avec l’immatériel et les images de synthèse deviennent le théâtre de nos sensations. Nous sommes dans une étrange forêt, une composition plastique et visuelle qui, mystérieusement, se met à vivre. Les corps des deux danseuses, aux allures statuaires, sont baignés d’une lumière subliminale, intense mais à peine perceptible pour l’oeil humain. Sous ces rayons filigranes créés par le cinéaste Jorge Jácome, chaque geste laisse son empreinte dans l’espace, jusqu’à donner l’impression d’apercevoir des hologrammes. Une approche immersive, sensible et humaine de la technologie de pointe.
31, rue des Abbesses 75018 Paris