À la Chapelle Royale.
Chef-d'œuvre inachevé, testament musical, composition sacrée intemporelle et dépassant le cadre liturgique, le Requiem de Mozart accumule les superlatifs.
Mozart l'aurait même composé en pressentant sa propre mort. Il s'agissait en fait d'une commande du Comte Walsegg pour les funérailles de son épouse. Le commanditaire ne pouvait faire un meilleur choix en la personne de Mozart, alors tout récemment nommé vice-maître de chapelle à la Cathédrale Saint-Etienne, et qui poursuivait son travail sur la forme musicale de la messe, dans un souci de renouvellement. Compositeur d'opéra surdoué et de premier plan à Vienne, il était aussi le gage d'une certaine « aura », même si le Comte s'attribuait la paternité de ses autres commandes avant de révéler l'originale.
La tonalité de ré mineur est très significative : Mozart ne l'a employée que dans des œuvres où il est question de souffrance rédemptrice, par exemple, dans Don Giovanni. À sa mort, le 5 décembre 1791, le compositeur avait achevé entièrement le Requiem et le Kyrie, et défini pour une bonne part le contenu des cinq numéros suivants, du Dies Irae au Confutatis. C'est à son élève Franz-Xaver Sussmayr qu'incombera la lourde tâche de compléter cette musique sans la trahir. L'œuvre a depuis suscité mille hypothèses, de nombreuses versions des pages inachevées, de splendides interprétations surtout : elle magnétise l'auditeur comme l'interprète, et s'impose finalement presque intégralement dans la forme qu'a laissé Mozart, comme si ces dernières notes, la plume encore levée d'un compositeur mourant, n'en étaient que plus précieuses....
Par ces deux concerts exceptionnels à la Chapelle Royale, Ton Koopman souhaite fêter ses soixante-dix ans, presque entièrement dédiés à la musique, et à une carrière brillante et inventive traversant les grandes œuvres baroques et classiques avec un panache indéniable et une énergie de chaque instant. Aussi l’infatigable chef à la tête de ses musiciens d’Amsterdam accompagne–t-il le Requiem de deux autres chefs-d’œuvre de Mozart : sa splendide Messe du Couronnement, et la Symphonie n°20.
Un grand rendez-vous avec un musicien visionnaire dans un chef-d’œuvre intemporel.
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Requiem
Messe du Couronnement
Symphonie n°20
Avec l'ensemble Amsterdam Baroque Choir & Orchestra.
Direction : Ton Koopman.
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.