Concert pour tous dès 7 ans.
La Hongrie, entre traditions et modernité
Le programme
Quelques mots sur la musique hongroise
Le Quatuor Satie
Loin vers l’Est, caché derrière l’Autriche, se trouve un pays de grandes plaines entourées de forêts montagneuses, la Hongrie. De ce pays nous viennent des musiques étranges, qui semblent parfois aussi anciennes que le début des temps, et parfois aussi nouvelles et curieuses que si elles venaient d’une autre planète.
La vie des gens n’a jamais changé aussi fort et aussi vite qu’au XXe siècle. La musique de ce pays, interprétée par le Quatuor Satie, nous raconte cette aventure de la modernité.
Béla Bartók
Airs populaires tirés des Duos
Duos pour violons
Quatuor n° 4
Zoltán Kodály
Sonate pour violoncelle seul
Duo pour violon et violoncelle
György Ligeti
Sonate pour alto seul
Quatuor n° 1
Quatuor n° 2
György Kurtág
« Officium Breve » pour quatuor
« L’art occidental du XXe siècle fascine encore par sa diversité, par l’explosion des courants, des chapelles et des écoles. La grande remise en question des techniques, des matériaux, de la notion d’art elle-même, a suscité les explorations les plus folles et les plus antinomiques parfois.
La Hongrie, en musique, s’est distinguée par son particularisme, qui demeure exemplaire à certains égards. Écoeurés, comme partout ailleurs en Europe, par la tonalité et ses limites, les grands compositeurs “ nationalistes ” ont choisi de retrouver une fraîcheur musicale là où elle se manifeste le plus naturellement et depuis toujours : la musique populaire et paysanne. S’abreuvant à ces sources de renouveau et découvrant parfois des traditions musicales presque oubliées, ils contribuaient du même coup à l’évolution de l’ethnographie musicale.
À cette époque, où la construction d’une “ identité nationale ” pouvait s’envisager plus sereinement qu’aujourd’hui, le mouvement hongrois n’excluait pas la fraternité entre les cultures, et les grands compositeurs Bartók et Kodály ont d’ailleurs poussé les recherches dans maints pays autour de leur propre patrie. Jusqu’à ce que, terrifiés par le risque de récupération de ce nationalisme de la part des totalitarismes montants, ils doivent choisir la lutte ou l’exil.
Ces recherches de racines musicales ont été effectuées à peu près partout en Europe, en France notamment, mais sans doute pas avec la même acuité, et surtout sans inspirer autant de modernité dans le langage musical. En Hongrie, ces mêmes compositeurs qui battaient la campagne pour enregistrer les musiciens paysans et leur répertoire en voie de disparition étaient aussi les créateurs les plus innovants de leur génération, Bartók pour les techniques de composition, Kodály pour la pédagogie musicale.
C’est sur ce terreau que l’avant-gardisme hongrois a pu développer de nouvelles esthétiques, celles de Kurtág et de Ligeti, compositeurs emblématiques de la fin du XXe siècle. »
Quatuor Satie
Le Quatuor Satie est fondé en 1999 par quatre musiciens issus du Conservatoire national supérieur de musique de Lyon. Après quelques mois de travail, ils entrent en troisième cycle dans la classe de Zoltán Toth où ils étudient des pièces maîtresses du répertoire.
Parallèlement à ce cursus, les membres du Quatuor Satie privilégient les rencontres lors de différentes académies, et notamment pendant les classes de maîtres organisées par ProQuartet à Paris, ou au centre des Arts de Banff, au Canada. Ils ont ainsi bénéficié de l’enseignement de Günter Pichler du Quatuor Berg, de Norbert Brainin et Sigmund Nissel du Quatuor Amadeus, de Walter Levin et Henri Meyer du Quatuor Lassalle, de Rainer Schmidt du Quatuor Hagen, de David Takeno du Quatuor de Tokyo et de Marc Coppey du Quatuor Ysaye.
En outre, leur attrait pour la musique de notre temps les a amenés à travailler avec le compositeur György Kurtág et le Quatuor Arditti. Le Quatuor Satie a remporté plusieurs prix lors de concours prestigieux, parmi lesquels le concours de la Fnapec, le concours international de Trondheim (Norvège) et le concours international de quatuor à cordes de Banff (Canada).
Le Quatuor Satie se produit régulièrement en France et à l’étranger. L’Opéra de Lyon, la salle Molière à Lyon, le musée d’Orsay et l’abbaye de Royaumont ont reçu l’ensemble. Il est aussi invité par des festivals tels que le festival Mozart de Saôu ou le festival des Musicades à Lyon.
221 avenue Jean Jaurès 75019 Paris