Après L’Onde, présentée au Festival d’Automne à Paris en 2020, Nacera Belaza est, avec cette création, à l’endroit même où sa recherche l’a toujours menée, là où l’immaîtrisable fait advenir l’imprévisible, un autre possible.
Nacera Belaza sonde le mouvement liminal que le vide révèle. La chorégraphe cherche à engendrer des états de conscience et de corps dans lesquels l’individu puisse défaillir, succomber et accueillir l’inévitable. Depuis trente ans, inlassablement, l’artiste convie interprètes et spectateurs à une fascinante danse de l’existence, entre pénombre et lumière.
Au départ de chaque création, il y a une image irrévélée. Ce paysage intérieur permet à la chorégraphe de créer une matière qu’ensuite elle évide pour laisser apparaître un contour à « ce vide inattendu qui comble toutes nos attentes ». Sur scène, avec d’autres interprètes, Nacera Belaza cherche les chemins qui mèneront chacun à l’abandon des peurs et des résistances, au renoncement au corps et à toute connaissance, à l’acceptation de la défaillance comme libératrice. Procédant par soustraction, elle signe des pièces épurées dont elle compose les partitions chorégraphiques, sonores et lumineuses. Comme on accorde un instrument, l’artiste harmonise ceux qui dansent et ceux qui regardent, le perceptible et l’imperceptible, à une même fréquence. Après L’Onde, présentée au Festival d’Automne à Paris en 2020, Nacera Belaza est, avec cette création, à l’endroit même où sa recherche l’a toujours menée, là où l’immaîtrisable fait advenir l’imprévisible, un autre possible.
1, Place du Trocadéro 75016 Paris