Plus je connais les hommes, plus j'admire les chiens.
Il naît à Honfleur pour contrarier son père qui préférait la campagne. Il fuit l’école et sa rigidité, choisit les militaires. Mais pas longtemps. Il aurait découvert la musique tzigane au détour d’une rue, avant de devenir le roi des cabarets, du music-hall. Il invente des titres dingues (Gymnopédies ; Trois morceaux en forme de poire...) pour titiller Debussy. Parade ou Socrate l’envoient se glisser dans les pages du Robert. Il écrit des petits poèmes et des grands Mémoires d’un amnésique.
Toujours paradoxal. Il danse avec Picabia, déteste Wagner, bichonne Picasso. Pour lui, Apollinaire aurait inventé le mot « surréaliste ». À Dada, le Satie. Mais il préfère attendre la postérité pour devenir l’un des compositeurs les plus importants de l’histoire de la musique.
À l’occasion des cent cinquante ans du bonhomme à faux-cols et vraie folie, l’Adami, société des artistes interprètes, a demandé à Pierre Notte d’orchestrer une fête où l’univers de Satie révélera les multiples facettes du travail d’interprète. Sur scène, une quinzaine d’artistes se réunit autour de l’oeuvre du drôle de type, héros des ratages artistiques via toutes ses audaces. Un auteur plus vivant que bien d’autres sauf qu’il est mort avant tout le monde.
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