Tout public dès 10 ans.
Dans ce village aussi perdu que le sont ses habitants, rescapés d'une seule et même famille, le temps s’est figé il y a bien longtemps. Pourtant au milieu du néant quotidien, l'ambiance s'affole d'un coup. Le retour des deux jeunes prodigues du village est annoncé ! Camille et Perdican ont grandi ensemble mais ne se sont pas vus depuis 10 ans. Tous les villageois s'affairent et s’apprêtent, l'heure est enfin à la fête. Se mettre sur son 31 et leur réserver le meilleur accueil... car oui, à travers ces deux-là pourraient bien renaître l'espoir, la vie et l'amour.
On ne badine pas avec l’amour rappelle une des règles essentielles qu’impose l’Amour, ce besoin viscéral de tout un chacun : qui triche, perd. L’amour pour qui voudra le vivre, demande de s’y immerger tout entier. On ne peut pas se contenter d’y tremper juste le pied ou même la jambe.
J’ai choisi de transposer la pièce dans les années 90, au cœur d’un village reculé où la vie suit son cours sans enthousiasme, ni horizon. L’effervescence soudaine mais réelle autour du retour des deux jeunes prodigues et du mariage projeté soulignera d’autant cet univers que j’ai voulu tout à la fois ringard et émouvant, loufoque et poétique. Cette même envie de mise à nu absolue m’a amené à briser les personnages afin de les rendre vulnérables concrètement. Tous présenteront un handicap, qu’il soit physique ou psychologique, fil rouge d’une mise en abîme des personnages à la recherche de la lumière, de leur vérité ou encore de l’amour auquel chacun a droit.
Selon moi, le Baron, Maître Blazius, Maître Bridaine et Rosette, les quatre protagonistes du village vivent dans l’attente, la solitude et l’ennui, leur survie tient sans doute de l’espoir qu’ils placent dans le couple Camille - Perdican. Aussi tentent-ils de masquer ce vide par de faux-semblants, reflets prétendus d'une certaine élégance, d'une réussite sociale dans lesquelles ils aspirent à être perçus par les autres. Un mensonge qui les éloigne de ce qu’ils sont réellement et les maintient dans la solitude et le malheur.
J'ai ainsi voulu mettre en exergue ces deux aspects de leur personnalité, en présentant notamment celui qui est caché de manière onirique et hors du temps présent, pour permettre au spectateur une plus forte identification, face à leur humanité. J’ai choisi par exemple, de prendre leur niveau social à contre-pied. Alors qu’ils appartiennent à priori à une classe aisée et assez fortunée, je les ai placés dans une condition plus misérable. Les comédiens quant à eux présentent un visage marqué, un physique atypique servant également cette contre harmonie désirée et pointant ainsi l’ambivalence des sentiments amoureux et orgueilleux.
S’agissant du duo amoureux Camille - Perdican, j’ai voulu entretenir tout au long du spectacle l'idée, telle un rêve à atteindre, que c'est bien l'amour entre ces deux êtres qui sauvera leur famille et la tirera du néant. Camille est issue d'une famille qui vit dans le village jouxtant celui du Baron, une famille qui bénéficie d'une réputation sociale solide dans tout le canton. Je voudrais pourtant que, sur le plan sentimental, Camille n'appartienne à personne, ni à sa famille, ni à quiconque... Je souhaiterais qu'elle soit enfermée dans une sorte de fantasme, un idéal de l'Amour à la puissance infinie, qu'elle aura la chance de respirer une fois dans sa vie, elle pour qui ne pouvoir faire confiance aux hommes est une véritable souffrance. En ce qui concerne Perdican, il apparaîtra comme un homme intelligent, lucide, mais surtout libre et bon, éloigné des problématiques de ses proches. Tant bouleversé par son retour dans le village de son enfance que par Camille, il prendra le risque de vivre sa vie d'homme, et ainsi, de tomber.
À travers eux, je tenterai de faire transparaître toute la beauté et la puissance du texte de Musset, d’inviter chacun au voyage que chaque fois il propose. Je veillerai à donner cette même vérité, si profonde et palpable, que dégagent chacune de ses lignes, chacun de ses mots, chacune de ses pensées articulées autour de ce monde imaginaire qui touche ce qu’il y a de plus profond en nous.
Simon Coutret
Après un début déroutant, la pièce prend très vite son sens.On entre d'autant mieux en empathie avec les personnages après ce supplément, shakespearien, de bouffonerie. Les acteurs sont remarquables, surtout les protagonistes du drame. Impressionnant de justesse et de grâce. Poignant même. Très fort. A voir, vraiment.
Une mise en scène originale, moderne, vive, drôle respectant parfaitement le texte et qui suit avec intelligence l'évolution dramatique de la pièce. L es comédiens sont parfaits ! le cadre magnifique du théâtre de verdure offre un écrin très bien utilisé. Il y a de vraies pépites dans ce spectacle à aller découvrir absolument !!!
Pour 2 Notes
Après un début déroutant, la pièce prend très vite son sens.On entre d'autant mieux en empathie avec les personnages après ce supplément, shakespearien, de bouffonerie. Les acteurs sont remarquables, surtout les protagonistes du drame. Impressionnant de justesse et de grâce. Poignant même. Très fort. A voir, vraiment.
Une mise en scène originale, moderne, vive, drôle respectant parfaitement le texte et qui suit avec intelligence l'évolution dramatique de la pièce. L es comédiens sont parfaits ! le cadre magnifique du théâtre de verdure offre un écrin très bien utilisé. Il y a de vraies pépites dans ce spectacle à aller découvrir absolument !!!
Allée de la Reine Marguerite – Route de Suresnes 75016 Paris