Contrastes, syncopes, roulements de timbales, la Symphonie n° 32 (avril 1779) de Mozart exulte ! Spontanée, elle épouse le style de l’ouverture d’opéra à l’italienne et n’excède pas les dix minutes. Mais, même très jeune, Mozart montre aussi qu’il sait traduire la pureté la plus solaire, par exemple dans le motet Exsultate, Jubilate composé à l’âge de dix-sept ans. Dans cette page magnifique, la voix plane avec élégance au-dessus de l’orchestre, comme celle d’un ange.
Plus d’un siècle après, Gustav Mahler donne aussi à la voix de soprano un aspect tout aussi magique en la faisant intervenir au sein d’une vaste symphonie – ce qui était devenu habituel chez lui, mais toujours rare à son époque. Dans le mouvement ultime fait donc irruption le chant pour conclure cette symphonie presque légère et pastorale, toute imprégnée de la joie naïve de l’enfance.
Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie n° 32 en sol majeur K 318
Exsultate, Jubilate en fa majeur K 165 (158a)
Gustav Mahler : Symphonie n° 4 en sol majeur
Lumière sur le concert à 15h, salle Pleyel : conférence gratuite réservée aux spectateurs.
252 rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris