Rencontre entre le jeune chef hongrois Gábor Káli et le piano de Roger Muraro pour un programme où s’entremêlent âme slave et danses hongroises.
Au XIXe siècle, alors que l’est de l’Europe est sous le joug de l’Autriche ou de la Russie, les musiciens revendiquent leur identité nationale en se référant à la culture populaire. Dans son Concerto pour piano n° 2, Chopin associe sa fascination pour le bel canto italien à des rythmes typiquement polonais. Quand il part pour Vienne en novembre 1830, quelques mois après la création de l’œuvre à Varsovie, il ignore qu’il ne reverra jamais sa terre natale. Dans la Suite tchèque de Dvořák (1879), les trois mouvements rapides s’inspirent de danses populaires : la polka, la sousedská et le furiant. Ce sont aussi des danses qui constituent deux des plus célèbres partitions orchestrales de Kodály, composées après l’indépendance de la Hongrie : les Danses de Marosszék, sur des mélodies de Transylvanie (1930), et les Danses de Galánta (1933), qui doivent leur nom à la ville où Kodály a passé une partie de son enfance.
Kodály Danses de Marosszék
Chopin Concerto pour piano et orchestre n° 2 op. 21
Dvořák Suite tchèque op. 39
Kodály Danses de Galánta
15, avenue Montaigne 75008 Paris