Le cadeau est d’autant plus beau qu’il est immatériel. Il s’agit d’une offrande musicale, pour reprendre le titre d’une œuvre de Bach. Mais une offrande à l’aimée. C’est ainsi qu’à l’entrée de sa villa, pour son trente-troisième anniversaire, Cosima entend pour la première fois une aubade qui lui est destinée : Siegfried Idyll. Quelques années plus tôt, c’est à une autre femme, mariée, que Wagner offre un présent. La passion qu’il éprouve pour Mathilde Wesendonck fait scandale. Une lettre trouvée par l’épouse de Wagner met les couples respectifs devant le fait accompli.
Nostalgie, confidence et passion encore, tout cela se devine à l’écoute de la Quatrième Symphonie de Robert Schumann. L’écriture s’y révèle à la fois sévère, mais aussi d’une infinie tendresse à la fois. Schumann n’a fait que peindre en musique le portrait de la fiancée adorée, Clara Wieck.
Wagner : Siegfried-Idyll
Wesendonk-Lieder (arrangement de Hans Werner Henze)
Schumann : Symphonie n° 4 op. 120 (version originale de 1841)
15, avenue Montaigne 75008 Paris