Un jour, Enfant fut chassé par les siens. « Personne ne comprend rien à ce que tu racontes », lui avait-on dit. Mais un beau jour, Enfant rencontre La Sauvage. Il est seul avec une image dont il ne sait que faire : celle d’un homme avec des cornes de zébu sur la tête. Il ne peut la partager avec les gens du village, car les hommes ne croient pas que le monde des histoires existe.
Or tout ce qui existe dans le monde, (les cailloux, les plantes, les animaux et les hommes euxmêmes) vient du monde des histoires. La Sauvage va inviter Enfant à parcourir un chemin initiatique pour faire se rapprocher ces deux mondes.
Enfant est comme ce personnage qui criait au loup et qu’on ne croyait pas. Notre espace est celui de la carte imaginaire. Nos points de rendez-vous sont les objets qui vont constituer l’instrument et permettre le « chant qui suspend la mort ».
Enfant va faire un voyage dans les sensations, la peur, la colère, la joie, la fatigue, etc... Les voix des autres personnages seront pris en charge par des masques sonores. Ce sont des voix de l’autorité et des honneurs, qu’Enfant devra déjouer pour atteindre la case vide où l’on se réalise. La Sauvage parle de la mort non pas comme une fin, mais comme une relance vers l’inconnu, vers une nouvelle expérience, un nouvel apprentissage.
Nicolas Saelens, mai 2010
16, rue Georgette Agutte 75018 Paris