A partir de 7 ans.
Après avoir partagé un cours de danse aux débuts des années 80, José Montalvo et Dominique Hervieu ont continué à faire de l’art chorégraphique une cause commune, l’un signant d’abord les solos de l’autre. Dès la création de leur compagnie, en 1988, Montalvo / Hervieu se sont engagés dans cet esprit de partage qui, de Double Trouble à On danfe, en passant par Hollaka Hollala, Le Jardin io io ito ito ou Babelle heureuse, caractérise cette aventure à deux.
Paradis est, à plus d’un titre, une balise essentielle dans la trajectoire du duo : succès planétaire allant de pair avec une reconnaissance populaire, Paradis ouvre grand la voie pour José et Dominique. Y revenir, plus de dix ans après sa création en 1997, ce n’est alors pas faire preuve de nostalgie mais bien au contraire affirmer l’intemporalité d’une chorégraphie qui élargit, hier comme maintenant, les horizons de la danse contemporaine.
Paradis se veut un hymne à toutes les danses, break, contemporaine, classique, africaine. C’est un spectacle pionnier dans l’utilisation poétique qu’il propose de l’image animée. De manière ludique, l’animation prolonge le geste des danseurs, s’amuse à les agrandir et compose sur l’écran, entre personnages réels et virtuels, un bestiaire unissant l’homme et l’animal, un Eden bigarré, tendre et joyeux. La belle idée de métissage artistique et culturel que voilà, servie par le talent de José Montalvo et Dominique Hervieu !
« Paradis s’adresse à la part d’enfance que chacun porte en soi mais Paradis est aussi une réflexion en forme de clin d’oeil à l’art du collage, à l’architecture postmoderne, affirme José Montalvo. Clin d’oeil aussi à l’art baroque, art de l’hétérogénéité. Esthétique de la surprise et de l’inattendu ». Dialogue entre les corps et les images, ces dernières détournées à des fins poétiques, Paradis touche de la même façon tous les publics, des plus jeunes aux plus adultes. « J’ai créé Paradis pour rendre hommage aux personnes qui, même en enfer, savent donner la dimension la plus lumineuse d’euxmêmes. En transformant la part d’ombre que chacun porte en soi, en beauté » conclut José Montalvo. Bienvenue au Paradis donc.
Le spectacle contient des images extraites de Jour de fête de Jacques Tati (1949).
Musique : Antonio Vivaldi, Jean-Philippe Rameau, DJ Z Tripp, Toni Murena
1, Place du Trocadéro 75016 Paris