Dans le Paris de l’entre-deux-guerres, à l’époque de la Tchécoslovaquie naissante sur les décombres de l’Empire austro-hongrois, le monde musical connaît une véritable révolution sonore. Elle puise ses sources musicales à la fois chez Debussy, Stravinski et la seconde école de Vienne. Pourtant, à l’écart de ces esthétiques, nombre d’artistes imaginent leur propre langage.
Le Tchèque Erwin Schulhoff, qui a côtoyé Dvořák, Reger et Debussy, s’inspire aussi bien de l’expressionnisme allemand que du jazz qui inonde l’Europe après 1918. La dérision et le goût du pastiche, souvent, exacerbent les contrastes de sa musique. Aux antipodes de cette écriture, l’œuvre de Reynaldo Hahn reflète autant la passion que la tendresse. Élégante et heureuse, elle témoigne du charme raffiné des salons parisiens des Années Folles.
Schulhoff : Cinq pièces pour quatuor à cordes
Hahn : Quintette avec piano,
Schulhoff : Quatuor à cordes n° 2
Concert précédé d’un « Avant concert » : d’anciens élèves du Conservatoire national supérieur de musique de Paris proposent au public des avant-concerts d’une dizaine de minutes pour présenter les œuvres et apporter des clés d’écoute.
Par l'Orchestre de Chambre de Paris.
30, rue du Chevaleret 75013 Paris