A la Chapelle Royale.
C’est le sommet de l’œuvre de Bach : La Passion selon Saint Matthieu, sans doute créée le Vendredi Saint 1727 à Saint Thomas de Leipzig, hante l’histoire de la musique depuis bientôt trois siècles. Jouée plusieurs fois du vivant de Bach, elle fut le fer de lance de la redécouverte de Bach au XIXème siècle. Quasi cent ans après sa création, Felix Mendelssohn en livrait une version à Berlin, remettant Bach au premier plan du patrimoine musical allemand, qu’il n’allait plus quitter.
S’appuyant sur le récit de Saint Matthieu, le librettiste Picander a composé 28 scènes. Au milieu de celles-ci et des passages évangéliques, Bach introduisit douze chorals harmonisés ainsi que le grand choral qui termine la première partie.
La présence d’un double chœur est l’un des principaux éléments distinctifs de cette passion. C’est ce qui renforce la force dramatique de l’œuvre, où les scènes d’action font se succéder les grands personnages de la Passion, mais aussi la foule, véritable témoin et acteur du drame. Le résultat obtenu par Bach n’est pas comparable aux autres passions allemandes de son époque, beaucoup plus sages. Bach est ici bien plus proche d’un grand oratorio de Haendel. On est au sommet de la musique protestante et de la rhétorique baroque, l’urgence du drame étant plus perceptible que jamais.
Pour magnifier cette œuvre splendide, le chef Michael Hofstetter dirige le mythique Tölzer Knabenchor, les enfants chantant à la fois les arias aiguës et les parties chorales comme au temps de Bach, en une interprétation bouleversante.
Avec les Solistes du Tölzer Knabenchor, direction Gerhard Schmidt Gaden et la Tölzer Knabenchor, Hofkapelle München, direction Michael Hofstetter.
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.