Le chorégraphe et danseur catalan Pere Faura aime citer cette phrase d’Oscar Wilde : « la seule obligation que l’on a avec l’Histoire, c’est de la réécrire. » C'est ce à quoi il s'emploie avec brio, puisant aussi bien dans les « classiques » de la danse contemporaine que dans les formes populaires.
Il a ainsi régulièrement travaillé à partir des standards de la pop culture (disco, musicals, porno), partant du principe que la séparation entre les différentes formes d'art est absurde. Il y a donc toujours chez lui un amour assumé pour le spectacle et le spectaculaire, doublée d’une distance critique et d'un humour souvent ravageur.
Avec Sweet Tyranny - qui appartient à une trilogie baptisée Sweet Suite - il se lance dans une analogie chorégraphique entre la danse considérée comme une évasion et une extase, et la danse considérée comme un travail et une profession. Cette fois, il s’empare des comédies musicales produites pendant l’époque disco (les années 70 et 80), celles de Patrick Swayze et John Travolta, soumettant les clichés les plus conventionnels du cinéma hollywoodien à la copie, au remix, à la transformation.
La pièce travaille ainsi l’articulation entre la fête et le travail, le plaisir et l’obligation, la danse disco et la danse de studio, la liberté individuelle et les obligations collectives.
Pere Faura déplie « une réflexion pleine de sueur », comme il le dit, sur les relations tyranniques inhérentes à la convention théâtrale, entre le fabricant et le marché, le chorégraphe et les danseurs, les interprètes et le public.
5 rue Édouard Poisson 93300 Aubervilliers
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