Bienvenue Bazié et Auguste Ouedraogo, les deux compères burkinabès, sont de retour au Tarmac. Cette fois, Bienvenue est seul en scène. Auguste l’accompagne à la chorégraphie.
Le danseur et chorégraphe a choisi de revenir sur les traces de son adolescence, de questionner ses parents, de feuilleter ensemble le livre des souvenirs et surtout de s’interroger sur ce qui a fait du jeune homme qui poursuivait des études de comptabilité un danseur.
L’adolescence est pour tous la croisée des chemins, l’instant fragile où il s’agit de faire de ses rêves une réalité. Ou de la réalité un rêve !
Bien sûr, il y eut la mère, ses balancements et ses berceuses. Le père qui le mit pour la première fois en scène. Mais pas facile pour l’adolescent d’oser tout plaquer pour faire l’artiste. Pas facile pour les parents d’accepter le choix audacieux de leur fils et risquer de subir l’opprobre de la famille et des autres…
Entre les images des parents, leur silence et le regard qu’ils portent sur leur fils, entre les instants de doute et la certitude de l’envie, le danseur croise ses gestes avec la vidéo de Gregory Hiétin en contrepoint de la danse. Il nous invite dans la marge de ses souvenirs pour un solo de mémoire.
Heureusement le père a su donner son accord. « J’espère que tu sais ce que tu fais ! » a-t-il seulement dit. Pour Bienvenue Bazié, de la comptabilité à la danse il n’y eut qu’un pas.
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