« Mon Tony... Sais-tu que je t’aime ? Salaud. Bien sûr que tu le sais ! »
Le 27 octobre 1949, Edith Piaf perd l’amour de sa vie. Sept mois plus tard, elle se confie par écrit à son amant d’un mois, Tony Franck. Onze lettres ardentes où transparait une femme aimante et libre. Croyant en la vertu consolante de l’amour, elle demande à cet homme de l’aider à faire son deuil en l’aimant.
Au travers de cette correspondance à cœur ouvert, se révèle une Piaf inattendue. A ce moment si particulier de son existence et malgré les drames vécus, elle garde une foi intacte en la vie et un désir d’amour plus fort que tout. De confessions ardentes en préoccupation maternelle pour le petit Paul, pour son amie Momone ou pour Tony, Piaf apparaît, entre les lignes, telle qu’elle est : une énergie débordante, une âme généreuse, un cœur incapable de tiédeur. Et puis, sous ses mots simples, justes et sans artifices transparaît une vraie qualité d’écriture : « J’ai une de ces envies de te prendre dans mes bras, ta belle petite gueule sur mon cœur, et ta voix chérie, qui me caresse partout dans moi, mon Tony, mon beau Tony que j’aime. »
Capable de tous les élans, de tous les dévouements, Piaf n’attend qu’une chose en retour : l’amour d’un homme. Mais pas sûr que cet homme-là soit à la hauteur.
Accompagnée par l’accordéoniste Lionel Suarez, Clotilde Courau restitue avec sincérité et délicatesse, les tourments intimes de Piaf. Sans jamais chercher à l’imiter, elle lui prête ses yeux, ses mains, son sourire, sa voix tandis que la musique complice épouse merveilleusement ses états d’âme. Par ce dialogue inspiré, l’actrice fait vibrer en elle une nouvelle voix : celle d’une passionaria qui sut faire se côtoyer sa liberté de femme et la petite croix qu’elle portait au cou, la joie de vivre et le noir de sa célèbre petite robe de scène.
Lettres inédites d’Edith à Tony du 1er au 26 mai 1950.
Direction artistique Serge Hureau.
« Je sais que je dois te paraître compliquée... Mais ne crois pas ça. Plus je vais et plus je me rends compte que les gens jouent à s’aimer, Mais qu’ils ne savent même pas jouer convenablement, Un seul être a su m’aimer comme j’en avais envie et c’est pourquoi je me rends compte que plus jamais je ne rencontrerai une chose aussi magnifique parce que les hommes sont petits, tout petits, et que lui était grand. »
« Après avoir été l’interprète et la partenaire de quelques grands metteurs en scènes et comédiens de théâtre de Jérôme Savary à John Malkovich, de Michel Bouquet a Evelyne Didi, de Jean Jourdheuil à Francis Huster, de Pierre Arditi à Judith Magre, de Danielle Brun à Michel Fagadeau, de Bernard Murat à Rupert Everett, il m’a semblé comme une urgence d’exprimer la passion qui m’anime, de mettre à jour ce que je porte en moi. Le temps était venu de me définir plus clairement et plus sincèrement pour partager l’univers qui m’inspire depuis tant d’années en créant un spectacle qui incarnerait au mieux cette nouvelle voix. Piaf l’être intime est alors arrivé comme une évidence.
Ce spectacle est né grâce à trois personnes que le hasard, s’il existe, a mises sur mon chemin. En premier lieu Madame Anne-Marie Springer, collectionneuse privée de lettres intimes à qui appartient cette correspondance inédite et passionnante de Piaf a Tony Franck, échangée quelques mois après la mort de Marcel Cerdan. Il y eut ensuite ma rencontre avec Lionel Suarez, accordéoniste virtuose et génial, sans qui ce spectacle ne pourrait avoir lieu. Son amour pour le texte et les grands interprètes, son travail aux côtés de Jean Rochefort, de Zebda, d’Art Mengo et des plus grands noms de la scène musicale française, font de lui le partenaire prophétique de cette aventure. Il y eut enfin Serge Hureau m’encourageant à aller jusqu’au bout de cette aventure, m’offrant son regard extérieur et son théâtre à la Villette dédié au patrimoine de la chanson française pour y créer ce spectacle.
La qualité d’écriture de Piaf, son goût pour les mots, sa sensualité, sa foi, son humour, sa lucidité, sa générosité, ses colères, sa modernité, ses contradictions, son désir d’absolu font de cette correspondance un témoignage étonnant. Piaf se livre, se raconte d’elle-même. Il n’y a rien à ajouter.
Il était donc essentiel de ne jamais être dans l’illustration que ce soit dans l’interprétation ou la musique mais bien au contraire de la laisser apparaître comme par magie au travers de ces onze lettres écrites entre le 1er mai 1950 et 26 mai 1950.
Un récit intime adressé au public comme s’il était ce fameux Tony et rythmé par la musique pour mettre en lumière la force, la puissance et l’essence de son âme et cette écriture si particulière et si proche de ses chansons.
En aucun cas il ne s’agit d’un musicien accompagnant une interprète mais plutôt d’un dialogue spontané entre les mots et la musique, entre un Homme et une Femme, entre Piaf et Tony.
Piaf cette enfant abandonnée, cette mal-aimée qui ne rêve que du grand amour. »
Clotilde Courau
Formidable Clothilde Coureau quelle belle comédienne dans ce spectacle accompagné par l'accordéoniste Lionel Suarez qui répond magnifiquement à ses états d'âmes... Elle ne copie pas Edith Piaf. Au contraire par son phrasé ses intonations juste elle la sublime la fait revivre à petites touches sous nos yeux et c'est très émouvant... Je vous recommande vivement ce spectacle intimiste dans ce joli théâtre ! Courrez y
J'y suis allée avec 2 amis. Un magnifique spectacle, plein d'émotion. J'ai beaucoup pleuré, émue par la beauté des mots, par Clothilde qui est étonnante et superbe. BRAVO. J'ai juste envie de relire ces textes.....
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Formidable Clothilde Coureau quelle belle comédienne dans ce spectacle accompagné par l'accordéoniste Lionel Suarez qui répond magnifiquement à ses états d'âmes... Elle ne copie pas Edith Piaf. Au contraire par son phrasé ses intonations juste elle la sublime la fait revivre à petites touches sous nos yeux et c'est très émouvant... Je vous recommande vivement ce spectacle intimiste dans ce joli théâtre ! Courrez y
J'y suis allée avec 2 amis. Un magnifique spectacle, plein d'émotion. J'ai beaucoup pleuré, émue par la beauté des mots, par Clothilde qui est étonnante et superbe. BRAVO. J'ai juste envie de relire ces textes.....
55, rue de Clichy 75009 Paris