Pierre Rigal - Asphalte

du 8 au 20 mars 2011
55 minutes

Pierre Rigal - Asphalte

Amour, gloire, meurtre, guerre, révolution et beauté, dans cette fuite ou cette quête, les corps de ce road movie chorégraphique traversent tous les Etats. Asphalte nous fait partir en voyage aux frontières du hip hop et du contemporain, entre le bitume des cités et le voyage initiatique au long cours. Une histoire apparaît : celle des images et des mythes populaires que construisent les spectateurs quotidiens que nous sommes.
  • Un road movie chorégraphique

 " La lumière apparaît au milieu de l’espace, au milieu de la rue, elle révèle peu à peu un bloc dont elle est la prisonnière. Ce monolithe vivant, cela sera peut-être un mur, un building ou une ville toute entière… Les personnages s’arrachent alors à l’obscurité. Dans le sens qui est celui de l’écriture, ils voyagent autour de ce bloc, et en se présentant devant ces couleurs abstraites, ils fabriquent à la chaîne des silhouettes urbaines dont l’histoire se construira au fur et à mesure de leurs passages. Dans cette fuite ou cette quête, les corps de ce roadmovie chorégraphique traversent tous les Etats.

Sous surveillance ou sous contrôle, ils cherchent une identité corporelle et collective, se faufilant à travers les stéréotypes et les mythes médiatiques modernes. Peu à peu, le calme imaginaire de cette ville manga est perturbé par une violence abstraite et sournoise, par une guerre futuriste qui ne dirait pas vraiment son nom. Nos combattants, dont les seules armes sont celles de l’ironie, de l’absurde, de la poésie ou de la grâce, perdent peu à peu de leur identité humaine. Tour à tour robotisés, possédés, électrocutés… comme pour mieux s’échapper, ils redessinent l’enveloppe de leur propre corps.

Ces êtres zigzagants, mi-monstre mi-machine, qui apparaissent et disparaissent sans fin et sans relâche, tournent et détournent en dérision nos images flash et réflexes. Au plus fort des frappes et des éclats de lumière, les corps de ces créatures fantomatiques se projettent dans des cieux post-nucléaires. Encore chauds et transpirants, ils chuteront puis finiront encastrés dans l’asphalte de cette route gelée et Pop-Artique.

Dans cette pièce, je m’intéresse à l’impact des contextes, des environnements et des cultures sur les corps humains. En mettant en lien la chorégraphie avec le graphisme, c’est bien le lien entre l’humain et son organisation sociale qui est en jeu. Je cherche à définir ce que l’individu doit abandonner peu à peu de sa propre humanité au profit d’une identité sociale et face aux violences qu’il traverse. Le résultat est à la fois triste et drôle. »

La force du pop-art est de hisser l’image d’une personne, d’un objet, d’un événement populaire au rang d’oeuvre esthétique. En soi, cela n’a pas forcément d’intérêt. Pourtant la stylisation et le détournement de cette image révèlent une force de fascination. La stylisation de la violence va pointer la fascination intime et la dépendance que l’on a pour cette violence. Dans Asphalte, les émeutes sont traitées de manière littérale et étymologique, elles sont des mouvements, des soulèvements, des émotions… C’est en ce sens que j’aimerais définir Asphalte comme une pièce Pop-Art… " 

Pierre Rigal

  • La presse en parle

 " Rigal surprend avec des freeze surréalistes et des silhouettes noires. Ex-pro du photo-finish, Rigal confie aux danseurs une grâce suprême. " Thomas Hahn, Danser

 " Silhouettes de corps se découpant en noir sur des écrans colorés, sauts saisis en l'air dans des lumières Stroboscopiques, cubes de couleurs brillants dans l'obscurité et soulignant les articulations d'une figure compliquée... La magie est bel et bien là. " Le Figaro

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Informations pratiques

Théâtre Silvia Monfort

106, rue Brancion 75015 Paris

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Plan d’accès

Théâtre Silvia Monfort
106, rue Brancion 75015 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 20 mars 2011

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